#BlogDuCrif - Dernier bouclage pour l'édition française du Jerusalem Post

27 Février 2018 | 427 vue(s)
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Opinion

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Il y a quelques jours, j’ai appris avec émotion l’arrêt de la publication de l’édition française du Jerusalem Post. A plus d’un titre, je m’en suis trouvée bien attristée.

A titre personnel d’abord, l’édition française du Jerusalem Post étant la rédaction dans laquelle j’ai fait mes débuts en journalisme d’une part, et dans la vie israélienne d’autre part. C’était il y a cinq ans, dans un immeuble aussi vieux que le journal lui-même niché au cœur de la rue Yirmiyahu, à Jérusalem. Tout l’intérêt que je peux avoir pour la vie publique et politique est né là-bas, dans les bureaux du Jerusalem Post, dont l’odeur du café mélangée à celle du papier journal n’a depuis cessé de faire battre mon cœur plus fort.

A titre professionnel, ensuite. Après des années passées dans le monde des médias en France et en Israël, je ne peux que regretter qu’une publication francophone de cette qualité s’arrête. Quiconque a cherché à intégrer le milieu de la presse francophone en Israël sait que la quantité est loin d’y être le gage de la qualité. La multiplication des magazines gratuits et les tentatives répétées de nouvelles publications ont eu raison de l'édition française du Jerusalem Post dont chacun reconnaissait la qualité de la rédaction et la pertinence de l’information.

Aujourd’hui chargée de sélectionner des papiers qualitatifs pour la newsletter du Crif, je déplore cette décision car je sais qu’elle pénalisera la compréhension des enjeux essentiels auxquels s’intéresse la communauté juive de France.

Il faudra aux francophones d’Israël se contenter d’une presse écrite sans cesse renouvelée par de nouveaux titres, certes attractifs mais au souffle trop court pour insuffler aux lecteurs l’espoir d’une information de qualité.

Je garde un souvenir ému de ma première entrée dans le bâtiment surmonté de l’inscription « The Jerusalem Post » et de la petite plaque sur laquelle on lisait le nom initial du quotidien, « The Palestine Post ».

Je garde en mémoire la passion des journalistes pour leur travail et leur mission.

Je garde tous les moments heureux que ce journal m’a offert en le lisant, autant qu’en l’écrivant.

Enfin, je conserve la fierté qui m’a souvent étreinte d’avoir participé à une telle publication.

Découvrez le site Internet de l'édition française du Jerusalem Post 

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