Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - Empêcher que le monde se défasse. Péril dans la bibliothèque ? de Éric Colombo

09 Novembre 2017 | 136 vue(s)
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France

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

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Voici un livre qui soulève un problème de société bien réel et qui nous laisse, pour l’heure, perplexes et désemparés : l’apparition de nouvelles techniques comme l’Internet et la « révolution numérique » marque-t-elle la mort du « livre-papier » et, partant, des bibliothèques ? Le temps où, dans les lycées, en fin d’année, la remise des prix s’accompagnait d’une offrande de livres semble révolu. Où va le livre ? Y a-t-il péril en la bibliothèque ? se demande fort opportunément Éric Colombo.

Mais la modernité n’est pas le seul danger qui menace les livres. La violence de certains jeunes dans les quartiers sensibles et le terrorisme islamiste sont également pointés du doigt par l’auteur. Ainsi, en juillet 2007, pour venger deux des leurs tués dans une course-poursuite avec la police à Villiers-le-Bel, des voyous ont mis le feu à la bibliothèque Louis Jouvet. Bilan : 37 000 ouvrages partis en fumée. Huit ans plus tard, en février 2015, ce sont les hommes de l’État islamique qui incendient la bibliothèque de Mossoul. Résultat : 8000 ouvrages dont des manuscrits rares carbonisés. Dans le nord de l’Irak, ce sont plus de 112 000 livres qui ont disparu dans le cadre du « nettoyage culturel » islamiste. Cela dit, pour ce qui est de brûler des livres, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Les Vandales, les Huns, les Mongols et, plus récemment, les Nazis, ont « montré l’exemple ». Mais Heinrich Heine, fort heureusement, est là pour tirer la sonnette d’alarme : « Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes » !

Dans un autre domaine qu’il considère également comme pernicieux, l’auteur met l’accent sur la réforme de l’orthographe élaborée par le Conseil Supérieur de la Langue Française. « Ce renoncement à l’exigence et à la rigueur est d’ailleurs superposable à l’abandon progressif de la lecture des classiques au profit de la lecture de jeunesse à l’école élémentaire et au collège » fait remarquer avec pertinence Éric Colombo.

Mais, le gros danger vient incontestablement du  livre numérique. « Apparu il y a plus de quarante ans aux États-Unis, avec le projet Gutenberg lancé par Michael Hart, le livre numérique devient aujourd’hui suffisamment crédible pour démarrer une carrière certaine. Il est probable que le livre papier, à l’avenir, ne sera plus réservé qu’à quelques éditions prestigieuses auxquelles seule une élite sociale aura accès… »

Un développement intéressant de l’ouvrage concerne l’émergence du terrorisme islamiste. Alors que jusqu’ici, en France, tous les regards à propos du racisme et de l’antisémitisme étaient concentrés presque exclusivement sur le Front National, on se rencontre que l’hydre a vraiment plusieurs têtes. « Cerbère a plusieurs têtes et l’islamisme radical est devenu indéniablement l’une d’elles ». Et, pour être plus précis : « Pour ne pas avoir à reconnaître la monstruosité de Cerbère, la parade suivante a été tentée : affirmer que l’islamophobie est le nouvel antisémitisme. La parade est abjecte puisque une telle équation est fondamentalement antisémite, encore plus à l’heure où les Juifs de France n’ont jamais  été aussi en danger depuis l’occupation allemande ». Ce développement s’inscrit dans un chapitre intitulé « Bibliothèque et inhumanité » et, si l’auteur peut donner l’impression de s’éloigner du sujet, il y revient car, dit-il, face à ce danger mortel, « la bibliothèque offre la possibilité à toute nouvelle génération de grandir dans un monde qui l’aura toujours précédé ». Guérir le mal par le livre, en somme. Même si « la culture de la bibliothèque est de plus en plus malmenée par les turpitudes de la diversité culturelle ». Sans oublier « la tentation d’éradiquer l’histoire chrétienne de la France ».

« Les intégristes ont peur des livres », lançait le prix Nobel de la Paix, Malala Youzafzai, au siège des Nations unies en 2013. C’est pourquoi, il faut sauver le livre, rempart contre l’intolérance. Face à la marche sanglante des bourreaux, la culture de la bibliothèque est désormais entrée en résistance.

Un travail remarquable et salutaire.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Orizons. Décembre 2016. 176 pages. 17 €