Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Histoire du Second Empire, de Gérard Unger

09 Mai 2018 | 216 vue(s)
Catégorie(s) :
France

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Histoire du Second Empire, de Gérard Unger*

Vice-président du CRIF, spécialiste des médias, Gérard Unger est aussi un érudit talentueux qui, régulièrement, nous propose des ouvrages de qualité. Après son « Lamartine, poète et homme d’Etat » (1), son « Aristide Briand » (2) et son magistral portrait de « Gaston Defferre » (3), il nous brosse un tableau très fouillé et particulièrement édifiant d’une époque qui a marqué notre pays, le Second Empire.

C’est à Paris, au 17, rue Cerutti, devenue depuis la rue Laffitte, que naît, le 20 avril 1808, avant terme, Charles Louis Napoléon Bonaparte, fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande et de la reine Hortense, fille de Joséphine de Beauharnais, impératrice des Français.

Gérard Unger nous conte avec talent la carrière de celui qui sera Napoléon III. Si, dans la tradition populaire, on garde une mauvaise image de cette époque, probablement en raison de la débâcle militaire de Sedan en 1870, l’auteur a choisi de mettre l’accent sur les réussites de ce Second Empire marqué par une certaine innovation en économie, de grands travaux, un essor dans le domaine des arts, de la littérature ou encore du théâtre. Sans oublier la science avec Pasteur et Claude Bernard.

Les Juifs représentent alors 0,23% de la population soit environ 90 000 âmes. Des Séfarades venus de Bordeaux, de Bayonne et du Comtat Venaissin, mais aussi des Ashkénazes d’Alsace, de Lorraine et d’Europe de l’Est. La Grande Synagogue de la Victoire voit le jour à cette époque et si nombre de Juifs sont colporteurs, usuriers ou fripiers, certains d’entre eux occupent peu à peu des positions dans des secteurs-clés : la banque avec James de Rothschild et les frères Pereire, la presse avec Moïse Millaud, créateur du Petit Journal, l’édition avec Michel Lévy et son frère Calmann, le théâtre-Joseph-Isidore Samson administre le Théâtre Français-, les actrices, Rachel et Sarah Bernhardt, la musique avec Offenbach, Meyerbeer, Halévy ou encore la peinture avec Rosa Bonheur. Alors peu nombreux en politique, les Juifs y réussissent cependant tels Koenigswarter, Léopold Javal, Michel Goudchaux, Eugène Pereire et Adolphe Crémieux. Quant à Salomon Munk, il siège au Collège de France. Cela n’empêche pas un antisémitisme virulent de se répandre, notamment à travers les écrits de Drumont qui publiera sa France Juive en 1886.

Le Second Empire, ce sont les travaux herculéens d’Haussmann dont Gérard Unger note que bien que ce grand bâtisseur ait donné du travail à des dizaines de milliers d’ouvriers, il aura bouleversé la sociologie de la capitale pour en faire une cité bourgeoise.

Sur la fin de sa vie, raconte Gérard Unger, l’empereur est très malade. Il souffre le martyre et ne peut uriner qu’à l’aide d’une sonde. En janvier 1873, il sera opéré de la vessie par un chirurgien anglais, Henry Thompson et décèdera quelques jours plus tard.

Un cahier iconographique agrémente cet ouvrage très documenté indispensable à la compréhension de l’histoire de notre pays. A découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Perrin. Avril 2018. 480 pages. 24,90 €.

(1) Editions Flammarion. 1998.

(2) Editions Fayard. 2006.

(3) Editions Fayard, 2011.

 

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