Marc Knobel : le sonneur d’alerte a eu le tort d’avoir raison trop tôt

17 Novembre 2015 | 1168 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

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Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Par Jacques Tarnero le 17 Novembre 2015
 
Marc Knobel fait partie de ces sonneurs d’alerte qui ont tiré l’alarme en vain et qui ont vu juste depuis longtemps, depuis trop longtemps. Dans le bavardage des commentateurs qui sur tous les média prennent la pose d’experts impuissants, pas un commentaire sur ces travaux annonciateurs.

On découvre avec retard que le pire avait été repéré, annoncé. Dans « l’internet de la haine » (Berg 2012) Knobel pointait, décrivait, analysait déjà ce que tout le monde dénonce aujourd’hui avec retard : l’internet est la machine de diffusion de la propagande haineuse où se sont abreuvés les tueurs du Bataclan. En 2013, dans une rétrospective des faits antisémites (Berg  éditeur) Knobel listait tous ces évènements annonciateurs de la tragédie actuelle.

C’est bien pour avoir été indifférents à cette haine répétée que nos commentateurs patentés font mine de découvrir les sources de l’horreur présente. Dans « l’indifférence à la haine » (Paris, Berg International Editeurs, novembre 2015) Knobel récidive. Preuves à l’appui il décrit et analyse ce qui s’est passé en France au cours de l’année 2014.

Tout était déjà en germe dans les discours, les passages à l’acte, les textes diffusés sur le net. De l’été 2014 qui avait vu des scènes de pogroms avortés rue de la Roquette, à janvier 2015, avec les tueries de Charlie et de l’hyper casher, tous les prémisses de ce vendredi 13 novembre étaient repérables. Pourquoi n’ont ils pas été pris en compte à temps ? Il semblerait qu’en France il ne faut pas avoir raison trop tôt et c’est bien connu les annonciateurs de mauvaises nouvelles ont toujours tort. 
 
Cet aveuglement nous revient en pleine figure et c’est dans le sang qu’on en paie le prix. Voilà des années que Pierre André Taguieff a analysé et mis à jour ces prêcheurs de haine. Qui voulait en prendre connaissance ?
Cette « indifférence à la haine » devient complaisance quand des commentateurs psychologisent les gestes des assassins, d’abord victimes de leur relégation sociale, supposés vengeurs de la mémoire de leurs pères humiliés et offensés par le colonialisme.

Ce dispositif a conforté tous ceux qui de Khaled Kelkal, à Mohamed Merah ou aux frères Kouachi, se sont sentis légitimés, vengeurs par procuration, de ces autres supposés humiliés et offensés de Palestine. Cet ensemble de faits dont les dimensions sont autant culturelles que psychiatriques a nourri les gestes des tueurs. L’enrobage idéologique du djihadisme donne une cohérence intellectuelle, bien plus elle offre une métaphysique à faible coût. Quelle soit délirante ne change rien à l’affaire. 
 
Le talent de Marc Knobel est d’avoir mis cette mécanique en perspective. Ce chemin est marqué par une progression de faits qui conduisaient avec une logique terrifiante à ce qui s’est produit ce vendredi 13 novembre 2015.
Qui pourra dire que cet historien, chercheur au Crif, a eu tort d’avoir eu raison trop tôt ?
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