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02 Mars 2021 | 114 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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... et bien, écoutez l'histoire...

 

« Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous… »

C’est le mois d’août de l’été 2001, ma mère, mon frère et moi prenons le micro de la soirée karaoké du camping dans lequel nous sommes en vacances. Nous chantons, de la joie plein la voix, Le Poinçonneur des Lilas, immortalisés sous toutes les coutures par mon père, assis dans le public.

Cette chanson, mon frère et moi la connaissons presque par cœur, tout comme Initials B.B., Comic Strip, et Couleur Café - « la chanson de Papa », que j’entends encore résonner dans la bouche de mon père, qui bat la mesure avec son pied et qui, dans un mouvement chaloupé dont il a le secret, attrape ma mère pour la faire danser.

Serge Gainsbourg a rythmé mon enfance et, à travers ses chansons, me parlait d’une époque de bières englouties au comptoir du Bus Palladium, de nuits sans fin aux Bains Douches et de concerts au Gibus dont mon père m’a souvent fait le récit.

« Non, je ne suis pas le Docteur Jekyll, mon nom est Hyde, Mister Hyde ! ». Là encore, j’entends la voix grave de mon père et je vois son corps se balancer de gauche à droite, claquant parfois des doigts, se lançant souvent dans une explication sur la meilleure manière de danser le Pogo. « Le Pogo ? Ce n’est pas pour Gainsbourg, c’était pour le punk ! » me dirait-il sûrement aujourd’hui.

L’homme à la tête de chou a aussi accompagné mes histoires de jeune adolescente, incitant par exemple mes parents à se mettre malicieusement à chanter Elisa quand je leur révélais que le garçon qui me plaisait en préférait une autre, une fameuse Elisa.

Quelques années plus tard, j’emprunte Lemon Incest à la médiathèque. La bibliothécaire, surprise et embarrassée, me demande si je comprends bien de quoi parle la chanson. Je lui réponds que oui, que je l’écoute depuis toujours avec mes parents. Je vous laisse imaginer son expression gênée.

Plus tard, j’écoute Les Sucettes, L’eau à la bouche, Je t’aime moi non plus, l’Anamour, une partie du répertoire que mes parents ont sagement jugé bon de me laisser découvrir par moi-même.

Serge Gainsbourg est mort il y a 30 ans, quelques mois avant ma naissance. Et pourtant, il a participé aux moments les plus vivants de mon enfance.

Aujourd’hui encore, quand je dois écrire le prénom « Lætitia », c’est à mon père que je pense, et à la manière qu’il a toujours eu de scander chaque syllabe de la chanson de Serge Gainsbourg du même nom.

L A E dans l’A, T I T I A.