Lu dans la presse
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Publié le 20 Mai 2021

France - Ille-et-Vilaine : Une journaliste sur les traces d’un Juif, déporté en 1943 depuis Bain-de-Bretagne

​Elle estime qu’il était le seul jeune homme juif à vivre à Bain-de-Bretagne, pendant la Seconde Guerre mondiale. Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24, est à la recherche de témoignages, pour raconter l’histoire d’Abraham Zyngfogel, qui a vécu dans la commune et a été déporté en 1943.

Publié le 18 mai dans Ouest-France

C’est une histoire méconnue que Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24 et spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah, souhaite raconter. Elle est à la recherche de personnes qui auraient connu Abraham Zyngfogel, un jeune homme juif, qui a vécu à Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) entre 1941 et 1943. « Il était originaire de Pologne et a vécu avec ses parents à Paris, auparavant » , indique Stéphanie Trouillard, qui a déjà réussi à recueillir quelques informations.

Arrêté en 1943

Abraham Zynfogel a vécu à Bain-de-Bretagne de ses 21 à 23 ans. Il a travaillé « chez Marcel Thomas, un tailleur, rue du Pavé. Apparemment, il était le seul juif à vivre dans la commune à cette période », détaille la journaliste.

Il a été arrêté en 1943, puis déporté à Auschwitz. « On perd sa trace à ce moment-là, on sait qu’il est mort là-bas. » Les parents du jeune homme, Rasza et Szlama Zyngfogel, ont, eux, été arrêtés et déportés à l’été 1942, alors qu’ils vivaient encore à Paris.

Si Stéphanie Trouillard se penche sur l’histoire d’Abraham Zyngfogel, c’est parce qu’elle a été contactée par un homme, vivant en Israël. « Sa mère a assisté à l’arrestation, explique-t-elle. J’ai régulièrement des gens qui me contactent pour ce genre de question. » En mai 2021, elle a publié un web documentaire intitulé Le sourire d’Auschwitz, consacrée à Lisette, une résistante bretonne.

Trouver une photo

Pour le moment, la journaliste a trouvé le numéro de téléphone de la fille du tailleur, mais n’a pas encore réussi à la contacter. Du côté de la municipalité, « la mairie ne semblait pas être au courant de cette histoire. Je trouve que c’est important de rappeler que des gens avaient trouvé refuge en Bretagne, de dire comment cela s’est passé ». Stéphanie Trouillard espère également trouver des photos d’Abraham Zyngfogel, afin de mettre un visage sur un nom.

Si vous avez des renseignements, vous pouvez contacter Stéphanie Trouillard à l’adresse suivante : s.trouillard@gmail.com.

 

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