Stéphanie Dassa

Directrice de projets

Blog du Crif - A tous ces rescapés de la Shoah qui nous ont quittés...

12 May 2020 | 211 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Hommage à Claude Hampel
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14 November 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

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Actualité

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Texte de Richard Prasquier, ancien président du Crif, également publié dans l'hébdomadaire Actualité Juive.

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

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Au commencement il y eut Milo. Milo Adoner. L’enfant du Pletzel revenu d’Auschwitz  orphelin et très remonté.

Ensuite il y eut Frida. Frida Wattenberg, résistante un jour, résistante toujours. 

Après Frida et Milo il y eut Simon. Simon Grobman, l’adorable. Enfant caché et fils d’engagé volontaire dont la gentillesse était aussi profonde que les fonds marins.

Quand nous eûmes quitté Simon, il a fallu quitter Fanny. Fanny Hochbaum la pétillante, l’israélienne, celle qui avait fait sa vie sous le soleil, là où la misère est moins pénible comme le chantait le grand Charles (Aznavour, qui d’autre ?).

Puis il y eut Liliane. Liliane Esrail, la grande blessée du cœur, dont les bras de son époux Raphaël ont été comme l’atmosphère au-desssus de la terre : une possibilité de vivre.

 

Ils sont tous morts. Morts pendant ce temps suspendu où nous restions chez nous à ne rien faire ou si peu. 

Ils sont morts pendant le Covid, certains à cause du virus et ce fut le cas pour Simon et Frida, d’autres d’épuisement, comme Milo qui de toute façon avait tout donné, tout ce qu’il avait comme énergie et comme larmes, car Milo pouvait pleurer comme il savait gueuler. Le cœur de Fanny s’est arrêté de battre, et Liliane n’en pouvait plus de cet Alzheimer.

J’ai eu de la chance, beaucoup de chance, de les avoir connus et d’avoir appris à les aimer. J’en ai eu plus encore d’avoir reçu d’eux en retour une affection sincère et je le crois aussi une certaine confiance.  Il en aura fallu du temps. De ces hommes et de ces femmes à l’âme abimée on n’obtient pas l’approbation avec un joli sourire. Condition nécessaire mais pas suffisante.

J’étais là, comme beaucoup de gens, aux obsèques de l’inoubliable Milo, c’était début Mars, 10 jours plus tard, cela n’aurait pas été possible. Je n’étais pas là pour accompagner les autres dans leur dernière demeure et c’est une pointe dans le cœur plantée que de penser à eux sans avoir pu faire le deuil concret de leur grand départ pour « là-haut ».

Si j’avais l’assurance d’Elizabeth II et la foi du charbonnier, je pourrai leur dire avec beaucoup de sang froid « We will meet again » mais je n’y crois pas trop, enfin pas comme ça.

Ce que je veux surtout leur dire c’est qu’ils ont tous à leur manière enrichi mon existence, ouvert mon esprit à des récits inimaginables, repoussé les limites de ce que je pouvais supporter, ils ont fait de moi une femme un peu plus forte et beaucoup plus patiente.

Leur départ pour le grand voyage sans retour, il fallait certes s’y attendre mais il est dans la vie des choses qu’on sait au fond de nous et qu’on occulte.  Ce texte est écrit simplement pour leur dire au revoir, pour leur dire qu’ils vont tous me manquer et que je pense à eux pour l’éternité.

Et à l’instant précis où j’écris ces lignes je revois Milo qui avait beaucoup d’humour et  m’aurait répondu à la Woody Allen : «L’éternité c’est long, surtout vers la fin.»

Stéphanie Dassa

 

Nos pensées émues vont également également à ces disparus : Henri Kichka, l'une des dernières mémoires belges des camps de concentration et seul survivant de  sa famille, Asia Turgel, également la seule survivante de sa famille, Paulette Sarcey, résistante juive engagée et à Roger Helwaser l'orphelin de la Shoah. Ils ont tous survécus à l'horreur de la Shoah. Nous ne les oublierons jamais.