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Publié le 16 Novembre 2017

#Memoire - Les recherches pour retrouver la famille d'Henri Kohn, décédé en 1942, continuent

Il y a quelques jours, nous vous parlions de cet avis de recherche pour retrouver la famille d'Henri Kohn, décédé à Arthes en 1942. Alain Fabre, qui s'occupe de centraliser les recherches, nous a écrit pour nous remercier d'avoir relayé l'information dans la newsletter du Crif et nous a envoyé ce nouveau texte.

 

Internet, facebook c’est le pire ou le meilleur, mais aujourd’hui nous pouvons affirmer : "C’est le meilleur !"

Les recherches avancent à grand pas. Les appels dans la presse locale et les réseaux sociaux font que nous recevons des appels de toute la France, de l’étranger et d’Israël. 

Le musée de l’Holocauste de Washington n’a pas de trace de la famille d’Henri, le Centre de recherche Yad Vashem à Jérusalem a dans ses archives la photo de Margarethe, la maman d’Henri. La fondation Beate et Serge Klarsfeld n’a aucune trace de la famille Kohn d’Arthès, ils n’ont pas été déporté de France.

Nous sommes en contact avec la base de données JewishGen Austria-Czech de Vienne en Autriche qui fait des recherches et ont retrouvé l’acte de mariage des parents d’Henri.

Le Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) nous aide grandement en publiant sur son site et en informant ses adhérents.

Nous sommes inscrits sur le site Jewish Genealogy Portal qui recherchent et nous ont envoyé eux aussi l’acte de mariage des parents d’Henri.

Alexandre Studeny-Singer nous a traduit l’acte de mariage et a trouvé que : Friedrich Kohn, né le 18 octobre 1908 à Vienne (Autriche), a été internés au Camp des Milles près d’Aix en Provence d'octobre 1940 à août 1942 (archives Camp des Milles), il est entré en Suisse le 29 mai 1943 ; il avait un frère Eugène et une sœur Hedwig née le 3 décembre 1906. Margarethe Wormser-Kohn, née le 18 août 1909, à Vienne (Autriche) est entrée en Suisse le 28 mai 1943, nous avons les pièces justificatives.
L’acte de mariage du 17 septembre 1933 précise que : Friedrich Kohn exerçait le métier de tailleur et confirme qu’il était le fils de Karl Kohn et Emilie Hart. Nous apprenons également que Margarethe (ou Margarete) (les deux orthographes du prénom sont différentes selon l’endroit du document de mariage) était couturière et qu’elle était la fille de Moritz Wormser et de Malvina Fleischer. Moritz Wormser (le père de Margarethe) a été déporté depuis Vienne vers le camp de concentration de Kaiserwald qui était situé non loin de Riga en Lettonie le 3 décembre 1941.
Alexandre a continué les recherches et a découvert qu’ils sont enterrés au cimetière de « Oberer Friesenberg » Friesenbergstrasse 330, Zurich. Friedrich est décédé le 16 décembre 1986 et Margarethe, le 16 Juillet 2002, la date de naissance indiquée est bien la même !!!

Nous avons recherché à la mairie de Zurich pour savoir s’ils ont eu d’autres enfants, Margarethe avait 34 ans quand elle est entrée en Suisse et Friedrich en avait 35. La mairie de Zurich ne donnant pas d’informations par mail ni par internet, nous nous sommes retournés vers une association juive de Zurich pour qu’elle nous aide (https://www.swissjews.ch/fr/).
Nous avons contacté La FSCI Fédération suisse des communautés israélites qui a transmis à l’Association Juive de Généalogie. FSCI nous a conseillé également de nous adresser à la Communauté ICZ. En effet, le cimetière Oberer Friesenberg appartient à cette communauté et éventuellement peut nous aider, ce que nous avons fait. Nous avons aussi contacté : ITS (International Tracing Service) à Bad Arolsen en Allemagne qui fait des recherches sur l’holocauste et va nous aider. 

Nous apprenons aussi que lors d'un deuil juif, si la personne respecte la tradition religieuse on fait appel à la Hevra Kaddisha qui est un peu l'équivalent des pompes funèbres, mais juive. Normalement le Rabbin de la ville doit pouvoir nous dire si de la famille était présente pour dire les prières, bien entendu si la personne est religieuse.
Nous essayons de contacter le rabbin par l’intermédiaire des institutions juives de Zurich. 

Des anciens d’Arthès se souviennent être allés à l’enterrement d’Henri, l’institutrice de l’époque ayant souhaité la présence des enfants de l’école, nous les interrogeons. 
Nous savions que la famille Blanc d’Arthès entretenait la tombe, Francine la belle fille nous confirme qu’elle a vu une fois Margarethe et Friedrich chez ses beaux-parents à Arthès et qu’ils habitaient en Suisse.
Mais nous pension bien que la famille Kohn était revenue se recueillir sur la tombe du petit Henri, ce dont nous ne pouvions douter vu l’amour qu’ils portaient à leur fils.
L’épitaphe sur sa tombe à Arthès : 
"Eclos comme une fleur, il s’est fané comme elle. La joie et le bonheur de notre vie, notre enfant bien aimé"

A présent, nous cherchons à savoir si Henri a eu des frères ou des sœurs, des cousins ou cousines.

Une personne ayant vu l'article du Crif nous a téléphoné vendredi 10 novembre et nous a dit : "Vous avez tiré sur un fil d’un pull en laine et tous les fils vont se dérouler, les uns après les autres."

Mardi 14 novembre nous recevons ce message sur facebook de xxx xxx de Jérusalem qui travaille au ministère de l’intégration pour les Français et les Russes : "J'ai trouvé l'arbre généalogique de la famille, j'ai envoyé un message à la personne qui gère l'arbre."

Merci infiniment aux dizaines de personnes qui nous aident. Les recherches continuent !

Contactez Alain Fabre qui centralise les recherches au 06 76 76 66 85 - redaction81160@orange.fr

A lire aussi : #FRANCE - AVIS DE RECHERCHE DE LA FAMILLE D'UN ENFANT JUIF MORT EN 1942 sur le site du Crif