Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - Les 948 jours du ghetto de Varsovie, de Bruno Halioua

26 Mars 2018 | 275 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Pages

Les 948 jours du ghetto de Varsovie, de Bruno Halioua*

Un grand bravo à Bruno Halioua. Dans un ouvrage particulièrement bien documenté, comme en témoigne le corpus de centaines de notes proposé en fin de volume, il nous brosse, au jour le jour un tableau édifiant de ce que fut la vie dans le ghetto de Varsovie aux heures sombres de l’occupation hitlérienne et de la Shoah.

L’histoire du Ghetto de Varsovie commence le 12 octobre 1940, lorsque les Nazis décident d’enfermer, dans un périmètre réduit, près de 400 000 Juifs, le tiers de la population de la ville. Elle s’achève le 16 mai 1943, 948 jours plus tard, quand la capitale polonaise a été débarrassée de la quasi-totalité de sa population juive.

Entre les deux dates, l’horreur qui ira crescendo pour que soient réalisés les plans funestes d’Adolf Hitler : éradiquer le judaïsme en Europe. Comme dans tous les pays occupés par l’Allemagne, un judenrat, « gouvernement » juif, est installé. A sa tête, Adam Czerniakow, qui essaiera de faire au mieux mais qui finira par se suicider. Aux recensements succèdent le port de brassards, la chasse aux Juifs, les spoliations, les réquisitions, les mesures vexatoires, le travail obligatoire, les maladies endémiques comme le typhus et la tuberculose, la famine, le froid, la peur. Malgré cette véritable bourrasque, les Juifs, avec courage et détermination, maintiendront un minimum d’organisation sociale : enseignement, médecine, musique, théâtre et spectacles, vie religieuse.

C’est l’enfermement mais le pire est à venir avec les déportations auxquelles les habitants ont peine à croire. Chaïm Kaplan dénoncera leur naïveté : « Vos espérances sont vaines. Vous vous fiez à une planche pourrie. Vous êtes déjà tous condamnés à mort, il ne reste plus qu’à fixer la date de l’exécution… ». Et, comme en écho, Emmanuel Ringelblum : « L’extermination se poursuit suivant un plan et un horaire préparés à l’avance. Seul un miracle peut nous sauver : la fin soudaine de la guerre ».

Certains Juif résisteront à titre individuel d’abord puis, le 28 juillet 1942, l’OJC, organisation Juive de Combat, est créée. Autour de Mordekhai Anielewicz, l’insurrection juive s’organise. En France, dans le journal Unzer Wort, Adam Rayski, écrit, en mai 1943 : « Le jour n’est pas loin où les bandits hitlériens devront rendre compte de leurs crimes » tandis qu’à Tel Aviv, le journal Haaretz écrit : La flamme de Massada n’est pas éteinte au ghetto de Varsovie ». Fin 1943, le CRIF est créé.

Une liste intitulée « Ce qu’ils sont devenus » permet de se faire une idée de la destinée de personnages cités dans le texte après la Guerre. Cette liste est alphabétique mais on regrettera que les bourreaux et les victimes n’aient pas été séparés. Deux listes auraient été plus judicieuses. Reste un ouvrage exceptionnel, un témoignage irremplaçable pour le monde d’aujourd’hui et, surtout, pour les générations à venir. Bravo encore !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Liana Levi. Février 2018. 256 pages. 20 euros.

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