Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - En mémoire des victimes des attentats de Janvier 2015

10 Janvier 2022 | 46 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Les trois jours qui viennent de s’écouler ont été marqués par les souvenirs encore présents des attaques terroristes islamistes des 7, 8 et 9 janvier 2015.

Il y a sept ans, la France, Paris, étaient attaqués par l’idéologie barbare islamique. A trois reprises, les différents assassins ont frappé les symboles des nos valeurs qui fondent notre République.

Ils ont cherché à tuer la liberté d’expression et de penser en pénétrant dans les locaux de Charlie Hebdo.

Ils ont tiré à bout portant sur deux policiers, l’un sur le boulevard Richard-Lenoir et l’autre à Issy-les-Moulineaux déclarant leur détestation de l’ordre et de la paix civile.

Puis, le vendredi 9 janvier, ils ont exprimé leur haine viscérale du Juif en s’attaquant à l’Hyper Cacher Porte de Vincennes. Le terroriste voulait tuer des Juifs.

Ce dimanche, comme chaque année depuis sept ans, nous nous sommes réunis devant l’Hyper Cacher en mémoire de Yoav Hattab, Yoann Cohen, François Michel Saada et Philippe Braham. Une cérémonie au cours de laquelle ont été rappelés les noms des 17 victimes de ces attentats de janvier 2015.

A cette liste, déjà trop longue, a été associée la liste des victimes de l’intégrisme islamique qui ont été assassinées ces dernières années. Lors de cette cérémonie digne et intense, en présence des autorités politiques civiles et religieuses, à chaque allumage d’une bougie du souvenir, planaient au-dessus de nous les visages, les noms et les histoires de chaque victime. Nous ne pouvions nous empêcher de penser à leurs supplices et aux cicatrices indélébiles qui marqueront à jamais leurs familles.

Nous ne pouvons oublier ces longues heures durant lesquelles se sont déroulés ces crimes. Nous ne devons oublier que c’est une idéologie qui a armé le bras des terroristes. Nous devons sans cesse le dire et le rappeler. Si nous venions à commémorer sans mémoire, nous serions désarmés face à cet islamisme qui est toujours présent et attend pour frapper.

Dimanche, nous étions réunis, tous ensemble, de toutes origines, croyants ou non croyants, afin de rester les héritiers et les garants des valeurs que vivait, partageait et portait chacune des victimes. Les 7, 8 et 9 janvier 2022, 7 ans après les journées noires de 2015, nous sommes responsables de ce qui se fait ou se dit aujourd’hui. Nous devons être forts et unis face à ces idéologies mortifères.

Nous devons rejeter et condamner ceux qui trouvent des circonstances atténuantes. Dimanche, lorsque le nom de Sarah Halimi a été prononcé, nous avons saigné car la Justice l’a abandonnée. Nous aurons beau allumer les bougies, elles ne répareront jamais l’insulte qui lui a été faite en déclarant son assassin irresponsable.

Dimanche 9 janvier 2022, nous avons honoré la mémoire des victimes mais au-dessus de nous planait le visage de Sarah Halimi qui réclame Justice.

Ce dimanche 9 janvier 2022, résonnent dans notre tête les témoignages entendus lors de la commission d’enquête, les déclarations froides de la juge d’instruction et les mots prononcés par la rapporteure de la commission.

Ce dimanche 9 janvier, une âme continue à errer et un criminel va échapper à la justice.

Gil Taïeb

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