Blog du Crif - L’indispensable témoignage de Jonathan Chetrit

18 Mars 2022 | 291 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Donner la parole aux autres, à ceux qui n’ont jamais - pour certains - osé parler : c’est la mission que s’est donné Jonathan Chetrit pour écrire son livre : “Toulouse 19 mars 2012, l'attentat de l'école Ozar Hatorah par ceux qui l'ont vécu”.

Ceux qui l'ont vécu, ils sont nombreux et, malgré les dix années passées, leur souvenir reste intact, conservé par le temps, comme une sorte de devoir que chacun s’est donné afin d’honorer la mémoire des disparus. Pour essayer, aussi, d’apprivoiser une souffrance qui ne disparaîtra jamais.

 

Honorer les victimes et réparer les vivants

Ils sont plusieurs à témoigner dans ce livre, rempli d’humanité, de tendresse, de dignité mais aussi de déchirement, lorsque cette terrible journée du 19 mars 2012 est décrite à travers les yeux de Magalie, de Dylan ou encore de Jonathan.

A cette époque, ils sont collégiens ou lycéens et le dur souvenir de cet attentat, ils le racontent heure par heure, minute par minute. Nous voyons ce qu’ils voient, entendons les mêmes bruits, ressentons leur douleur, restant alors sans voix devant ces scènes irréalistes. 

Après le récit de l’horreur, souvent à la limite du supportable, arrive le moment des questionnements, du procès, du pourquoi, et du comment. Comment ce drame a-t-il pu être commis sur le sol français, dans une école de la République ?

A ces nombreuses interrogations se mêlent, en dernière partie du livre, des hommages déchirants, emprunts d’une grande humanité où l'on peut enfin se dire que le mal ne triomphe jamais face à la vie. Au cours de la lecture, une question m’est venue à savoir ce que les lecteurs sont venus y chercher. Veulent-ils véritablement connaître l’histoire et le déroulé de cette journée du 19 mars ou serait-ce de la curiosité mal placée afin de récolter des détails morbides ? Des interrogations qui demeurent sans réponses mais non moins importantes à se les poser. 

 

Un récit brut et violent

L’urgence d’écrire, ce besoin de raconter, comme pour expulser ses propres passions, devenues un fardeau au fil des années, c’est ce que l'on ressent tout au long du livre. Cette catharsis face à la confession des élèves, mais aussi des parents, participe à ce devoir de mémoire afin de mettre en lumière un événement qui aurait dû, à l’époque, mobiliser un (plus) grand nombre de citoyens.

Ce livre met aussi en exergue la réalité brutale de ces instants fatidiques, et de “l’après” : la ruée des journalistes, l’impossible deuil, mais aussi la solidarité et la volonté de se battre, jusqu'au procès des complices.
Cet ouvrage est à lire pour rendre hommage à Jonathan Sandler, 30 ans, à ses deux enfants, Arié et Gabriel, 6 et 3 ans, et à Myriam Monsonégo, 8 ans, arrachés à la vie pour le seul motif d’être Juifs.

Cette lecture est aussi un acte d'engagement, pour partager et pour alléger, un peu, le poids de la douleur des survivants.

Aujourd’hui, ils ne sont plus seuls.

Charlotte Lelouch

 

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