Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Le billet de Philippe Meyer - Ce qu'Israël apporte au monde

22 Juin 2023 | 427 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

Pages

Israël

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

Pages

L’Institut du Monde Arabe aurait-il voulu se renommer Institut du Monde Antisioniste qu’il ne s’y serait pas pris différemment. « Ce que la Palestine apporte au monde ». Choisir pour une exposition un titre aussi provocateur, après des décennies de haine, de violence, de terrorisme, de corruption, de régime autocratique, de refus de la main tendue et de la paix, à l’heure où Israël continue d’enterrer ses morts, victimes du terrorisme islamiste palestinien, il fallait oser. Quant au contenu, il suinte à travers ses images, ses textes, ses tableaux, l’absence voire la révision de l’histoire, le mensonge et la délégitimation d’Israël. Ici on nous montre des photos de barbelés et de murs, là on parle de « la terre des colons », ailleurs on met à l’honneur Jean Genet, poète aux relents ouvertement antisémites, auprès des terroristes Fedayin. 

On parlera de liberté d’expression, d’art, de témoignages. Mais l’objectif inavoué est clair. Inutile d’en dire davantage. On attend désormais que le membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) Salah Hamouri soit l’invité d’honneur de l’exposition, comme il l’est ailleurs, et que Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) en fasse la promotion. 

Une seule réponse s’impose : rappeler haut et fort ce qu’en réalité Israël apporte au monde depuis 1948 dans les domaines technologiques, scientifiques, médicaux, agricoles, culturels, éducatifs, artistiques, sécuritaires, économiques. Israël qui est une démocratie forte et vivante, la seule de la région. Israël qui a signé les Accords d’Abraham avec certains de ses voisins arabes pour construire un avenir de paix. Israël qui se bat au quotidien contre la barbarie terroriste qui nous menace tous, pour défendre les valeurs de liberté, de progrès et de démocratie. 

Dans le cadre de son fil rouge consacré cette année aux 75 ans d’Israël, le B’nai B’rith France, à travers des conférences, débats, réflexions et concerts, met à l’honneur ces réalisations, ces réussites, ces miracles, ces « apports au monde » toujours tournés vers l’avenir. 

Au-delà des influences et des financements, il y a la mission de service public. À travers cette exposition politique, l’Institut du monde arabe (IMA), dont le Président brigue un quatrième mandat, s’en est éloigné pour se soumettre à l’idéologie antisioniste de certains qui légitime l’antisémitisme de tant d’autres. La vocation d’un lieu de culture et de dialogue ne devrait-elle pas plutôt être de rappeler que la haine n’apporte rien au monde ?  

 

Philippe Meyer, Président du B’nai B’rith France 

 

Article paru dans l’édition du 22 juin 2023 d’Actualité Juive