Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Un court voyage aux États-Unis

04 Avril 2024 | 99 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

Portrait de Invité
Droit de réponse
|
19 Juin 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

Portrait de Invité
Retour sur les lieux du Crime
|
29 Avril 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Pages

Opinion

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

Pages

Difficile de parler d’événements familiaux alors que l’actualité à Gaza est lourde, avec la mort des sept humanitaires de World central Kitchen, une ONG qui, contrairement à d’autres, n’était pas anti-israélienne, mais Israël sera présent tout au long de cette chronique.

 

Nous étions la semaine dernière aux États-Unis, nous, c’est-à-dire les membres de la famille maternelle de mon épouse, avec les pièces rapportées, qu’elle a l’amabilité d’appeler des valeurs ajoutées. Vingt-six personnes venues de France, du Brésil, d’Israël, de Colombie et de divers États américains. C’était au Musée de l’Holocauste à Washington, où une soirée était consacrée aux descendants de Shlomo et Nehuma Kurc de Radom, une ville à une centaine de kilomètres au sud de Varsovie. Avec leurs cinq enfants et leurs deux petits-enfants, ils ont tous survécu à la guerre, dans une Pologne où 90 % des Juifs furent assassinés. Un livre, We were the lucky ones (en français Sur les ailes de la chance) écrit par une de leurs arrière-petites-filles raconte leur épopée qui commence à être diffusée par une plateforme numérique, une histoire de chance bien sûr, mais aussi d’ingéniosité et d’énergie. 

Au début de la cérémonie on a, comme de coutume dans le Musée, demandé aux survivants de la Shoah de se lever. J’ai été surpris par leur nombre. Parmi eux, il y avait le cousin José, 83 ans, le symbole de cette joie de vivre si caractéristique de certains brésiliens. Le film décrit sa naissance dans un camp de travail en Sibérie où ses parents avaient été envoyés comme ennemis du peuple et sa très improbable survie par des températures de -40° C. Jamais chez lui on ne parlait de cette période ; il ne fallait pas traumatiser les enfants…

Parmi les discours, il y eut celui de notre fils, venu de Tel Aviv, qui a rappelé que le premier massacre à caractère génocidaire de Juifs depuis la Shoah a eu lieu le 7 octobre 2023. Dans le public du Musée de l’Holocauste, chacun, je pense, a approuvé. Qu’en aurait-il été ailleurs?

 

Dans la cafétéria surchargée, nous avions partagé notre table avec un couple d’Américains, professeurs dans une école protestante d’Atlanta qui amènent chaque année leurs élèves au Musée de l’Holocauste. Je leur demande s’ils ont vu des changements dans le comportement de leurs élèves au fil des années. Des changements énormes, me répondent-ils. Les adolescents sont entièrement autocentrés, ils ne s’intéressent pas à l’histoire mais, surtout, ils n’ont pas envie d’apprendre. 

 

  • Quelle est l’influence du mouvement woke ?  
  • Une catastrophe incompréhensible !  
  • La guerre de Gaza ? 
  • Autant vous le dire, nous, nous sommes des partisans résolus d’Israël. Mais chez les jeunes, ce n’est pas souvent le cas… 

 

Récemment ouvert sur capitaux privés, le Musée de la Bible est un mélange d’humanisme, de volontarisme évangélique, d’admiration pour le Vatican et de respect pour le judaïsme. Avec des vitrines de grande minutie archéologique et d’autres qui incorporent sans filtre le récit biblique, ce musée cherche à renforcer  le fait religieux dans la vie de la cité en insistant sur le rôle capital que la Bible, toute la Bible, a joué dans l’histoire américaine. 

 

Inversement, un autre grand classique du pays, la liberté d’expression, ne joue pas, c’est un euphémisme, en faveur d’Israël et des Juifs. Les amis qui étaient fiers des prestigieux campus américains se désolent, stupéfaits, des harcèlements antisémites auxquels leurs petits-enfants ont à faire face à l’université et se demandent si l’âge d’or des Juifs américains n’est pas terminé.

 

Benoitement installée devant l’entrée de la Maison Blanche, une cabane est  remplie de panneaux violemment pacifistes où l’appel au cessez-le-feu immédiat à Gaza et la critique d’Israël figurent de façon proéminente. 

 

Quant aux tensions entre les États-Unis et Israël, je ne suis pas dans les secrets de la diplomatie, mais  je ne dis pas que les États-Unis ont  « trahi » Israël en s’abstenant à cette motion du Conseil de Sécurité qui, malgré ses carences évidentes, appelle à la libération inconditionnelle de tous les otages. Je suis plus préoccupé par l’apparente volonté américaine de ménager l’Iran, sans qui les massacres du 7 octobre n’auraient pas eu lieu et dont la position internationale se renforce.

C’est dans cet esprit que j’ai visité l’exposition du Musée de l’Holocauste sur l’attitude américaine envers les Juifs à l’époque du nazisme. 

Elle montre un pays tiraillé par le racisme, le vrai, où des Noirs pouvaient être lynchés et des Juifs discriminés, où des nazis tels le populaire Charles Lindbergh pesaient sur la politique et où Breckenridge Long, responsable officiel de l’immigration et ami de Roosevelt, avouait dans son journal personnel son admiration pour Mein Kampf.

Elle montre le système implacable des quotas installé dès 1924 et maintenu après 1945, progressivement aggravé par des contraintes supplémentaires et une paperasserie d’une complexité ahurissante destinée à écoeurer le demandeur de visa, le plus souvent un Juif allemand ou autrichien.

Elle montre aussi que, plus que l’antisémitisme, c’est la peur de perdre son emploi du fait de la concurrence des réfugiés et la peur de la guerre alors que leur participation à la Première Guerre mondiale avait laissé un mauvais souvenir, qui ont été à l’origine de la politique longtemps accommodante des États-Unis à l’égard de l’Allemagne nazie.

La situation est aujourd’hui bien différente, car Israël existe et est militairement puissant. Mais il fait face à l‘hostilité, car le vieux slogan sur les Juifs responsables des guerres et des malheurs du monde continue à percoler dans les esprits et à les rendre aveugles aux menaces réelles, qui sont islamistes et totalitaristes et auxquelles la haine d’Israël sert de commode tête de gondole. 

 

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif 

 

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -