Editorial du président
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Publié le 17 Octobre 2012

Francophonie

 

Le Qatar a rejoint l'organisation internationale de la francophonie au cours du XIVe sommet de celle-ci à Kinshasa.  Il y entre directement comme membre associé, sans passer par le statut de membre observateur. Pour mémoire, l'organisation internationale de la francophonie compte aujourd'hui 57 membres, dont 3 associés, et 20 membres observateurs. Parmi les pays qui font partie de la francophonie, certains comptent des pourcentages de francophones ne dépassant pas 1 à 2% de la population. En ce qui concerne le Qatar, en dehors des expatriés francophones, le nombre de locuteurs de notre langue est insignifiant. Les arguments apportés à son entrée, à savoir qu'il favorise l'apprentissage du français et qu'il finance en partie une chaine francophone, sont minables.

Richard Prasquier

ils sont nombreux en Israël à continuer d'aimer profondément le français, bien plus nombreux qu'au Qatar ou aux Seychelles

 

Il est inutile de rappeler ce qu'est le Qatar sur le plan économique et financier, mais aussi sur le plan de l'influence politique et religieuse. Il n'a probablement pas besoin d'entrer dans la francophonie pour continuer à financer des écoles coraniques où une forme radicale d'Islam est enseignée, mais l'absence d'Israël (plusieurs centaines de milliers de francophones) de l'institution de la francophonie, à cause, entre autres, du refus  d'un état, le Liban, aujourd'hui contrôlé par le Hezbollah, est probablement un des exemples les plus caricaturaux de la dérive des institutions internationales et de l'incapacité pour nos pays d'y faire valoir la plus élémentaire voix de la raison.

 

On a aujourd'hui abandonné tout espoir de changement et ce genre de décisions ne peut  entrainer qu'un haussement d'épaules. Cela est bien triste, car le français, ils sont nombreux en Israël à continuer de l'aimer profondément, bien plus nombreux qu'au Qatar ou aux Seychelles…...

 

Richard Prasquier

Président du CRIF