Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Hyper Cacher : 5 plus tard, où sont passés les "je suis Charlie, policiers et juifs" ?

10 Janvier 2020 | 89 vue(s)
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France

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

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Actualité

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Antisémitisme

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

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Opinion

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Jeudi 9 janvier 2020 se déroulait la cérémonie de commémoration de l’attentat antisémite de l’Hyper Cacher.

Il y a cinq ans, les 7, 8 et 9 janvier, la France, à Paris, était une fois de plus attaquée et ensanglantée par les terroristes islamistes.

Chez Charlie Hebdo, la liberté d’expression était assassinée. 

Boulevard Richard-Lenoir et à Montrouge l’autorité policière et la République étaient frappées.

À l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, quatre citoyens pris en otage étaient abattus parce qu’ils étaient juifs.

Durant ces trois jours, la majorité des Français a pris en plein visage la dimension de cette haine. Chaque citoyen s’était alors senti menacé, frappé.

Le dimanche 11 janvier 2015, près de 4 millions de Français de toutes origines défilaient et se sentaient Charlie, policier et juif.

Le peuple sous le choc semblait avoir compris qu’il fallait qu’il se dresse comme un seul homme face à la barbarie islamiste. 

Malheureusement, ce moment de cohésion et de fraternité n’a pas duré !

Au fil des mois et des années, les «  je suis Charlie, policiers et juifs » se sont fait de plus en plus silencieux et la voix de ceux qui n’ont jamais et ne seront jamais ni Charlie, ni policier, ni  juifs a repris force.

Les attaques islamistes se sont poursuivies et la liste des victimes de cette idéologie mortifère n’a fait que s’allonger. 

Plutôt que de se battre sans concession, trop nombreux sont ceux qui n’osent même plus désigner les criminels et le danger islamique au nom d’un «  pas d’amalgame » qui insulte les millions de musulmans qui ne se reconnaissant à rien dans cette dérive criminelle de leur croyance.

Pire encore, un nouveau vocabulaire s’est même imposé :

Les criminels islamistes sont tout d’abord présentés comme des agresseurs et le plus souvent comme des déséquilibrés.

La justice a même commis l’irréparable en retenant le 19 décembre 2019, l’irresponsabilité de l’assassin de la malheureuse Sarah Halimi agressée, massacrée de coups et défenestrée par un islamiste consommateur de hashish.

Un droit de tuer.

Une chasse aux juifs.

Une méthode même a ainsi était offerte à tous les criminels : ceux de la route, les auteurs de féminicides, aux djihadistes et autres assassins qui n'auront qu’à consommer de la drogue pour échapper à la justice !

Hier, nous rappelions la mémoire de toutes les victimes du terrorisme à travers le monde. 

Aucune de ces âmes ne pardonnera à la justice de refuser que justice soit rendue à Sarah Halimi et qu’elle puisse enfin trouver le repos éternel. 

Une jurisprudence est en train de s’écrire, espérons que la Cour de cassation aura la force, le courage et la volonté de stopper cette erreur dangereuse, cette « JURIS imprudence ».

 

Gil Taïeb

 

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