Meyer Habib, il y a ceux qui l'aiment et ceux qui l'ont en exècre. Mais on ne peut en aucun cas tolérer un tel déferlement de haine antisémite.
Il y a ceux qui l'aiment, voire qui l'adulent. Il y a les autres, qui l'ont en exècre. Au milieu, les autres sont indifférents à ses prises de positions publiques.
Meyer Habib, est député de la République.
Il a lors d'une première campagne, recueilli suffisamment de suffrage pour effectuer un premier mandat. Il a été réélu député des Français de l'étranger.
Aujourd'hui il est attaqué non seulement comme député, mais également au regard de sa confession.
Meyer Habib est juif.
Dernièrement, les réseaux sociaux se sont déchainé à son encontre, transformant son visage, le caricaturant sous forme d'un animal: le porc. Écrit dessus "gros porc sioniste", avec une magen David sur le front.
Ces caricatures, cette magen David, nous rappelle tristement ces mêmes images caricaturales qui existaient dans les années 30 en Europe.
Ici même, en France, aujourd’hui, certains reproduisent, ce que les nazis avaient fait à l'époque.
Nous connaissons la suite... six millions de Juifs exterminés.
Il n'est pas possible aujourd'hui, d'accepter, non seulement un tel déferlement de haine, mais, également, de jouer avec le parallèle des mêmes images, des mêmes poncifs, qui ont abîmé la France et l'Europe, il y a maintenant près de 90 ans.
Accepter cela, quelle que soit sa couleur politique, quelle que soit sa culture, sa couleur de peau, sa religion, c'est renoncer aux triptyques des valeurs républicaines.
C’est dire qu'on peut non seulement insulter un député, mais plus encore, insulter un Français juif, parce que juif. Et bien, ceux là qui ont agi sur les réseaux sociaux, pensant le faire en toute impunité, doivent être identifiés, retrouvés, jugés, à la hauteur de la haine qu'il déverse.
La France, ne serait pas la France, si elle renonçait à cela, et si, elle ne s'attaquait pas au mal par la racine.
Aujourd'hui, les racines du mal, ont hélas, bien fleuri. Ne cessons jamais pour combattre ces fleurs du mal. Tel est bien la mission du Crif. Nous tous, ensemble, devons le faire pour la France, pour nous même.
David-Olivier Kaminsky