Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Il y a 16 ans, Ilan Halimi, assassiné par les préjugés antisémites

14 Février 2022 | 122 vue(s)
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France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Actualité

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

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Antisémitisme

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 

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"Les Juifs ont de l'argent" : ce poncif antisémite, sans doute aussi vieux que l'antisémitisme lui-même, coûta sa vie à Ilan Halimi, assassiné le 13 février 2006, après 24 jours de séquestration et de torture.

Un préjugé n'est pas une simple opinion. Rappelons ce principe à ceux qui ne veulent pas en voir la gravité : les préjugés sont le conditionnement mental nécessaire à la libération de la violence ciblée. C'est le terreau sur lequel grandit la possibilité du passage à l'acte. Dit autrement, sans l'idée que "les Juifs ont de l'argent", le "Gang des barbares" n'aurait jamais choisi puis tué Ilan Halimi, jeune homme sans fortune particulière. 

Ainsi, les préjugés antisémites tuent. Mais 16 ans, demain jour pour jour, après sa mort, qu'avons nous retenu ? Rien ou presque rien !

Les préjugés antisémites sont toujours aussi largement partagés dans l'opinion publique. Dans une étude menée par Ipsos pour le CRIF en 2020, 44% (!) des Français considèrent que "les Juifs sont plus riches que la moyenne des Français" et 30% que "les Juifs aiment plus l'argent que les autres Français".

Plus grave encore, ces stéréotypes ne sont plus limités aux vieilles générations et semblent même trouver aujourd'hui un renouveau au sein de certaines catégories de Français, dont notamment les Français de culture musulmane qui sont 53% à y adhérer (Etude Fondapol/AJC - Janvier 2022) ou les électeurs d'extrême-droite et  d'extrême-gauche.

Depuis la mort d'Ilan Halimi, l'antisémitisme a gagné de nouvelles sphères porté notamment par l'endoctrinement islamiste, la haine d'Israël ou les idées complotistes, ajoutant au fil des ans 10 nouveaux noms de Juifs de France à la liste des victimes contemporaines de cette haine devenue ordinaire.

Plus largement, les préjugés racistes et antisémites, eux, continuent de faire des ravages chez des esprits faibles et de légitimer de dramatiques passages à l'acte : ainsi, en 2016, un couturier d'origine asiatique, Chaolin Zhang, était à son tour ciblé parce que ses agresseurs considéraient que "les Chinois ont de l'argent".

16 ans après sa mort, le meilleur hommage que la France puisse rendre à Ilan Halimi serait de considérer enfin à leur juste mesure la gravité des préjugés antisémites, pour ouvrir des temps plus apaisés pour les Juifs de France mais aussi, avec eux, pour l'ensemble des Français.

Puisse la mémoire d'Ilan Halimi nous aider sur ce chemin.

Yonathan Arfi