Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Le billet de Jean-Pierre Allali – 30 novembre : une date symbolique

27 Novembre 2024 | 221 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

Pages

Israël

Pages

Opinion

Pages

À bord du paquebot « Moledet », une famille juive quitte le Maroc dans les années cinquante pour s’installer en Israël (Collection JPA)

 

Le pogrom du 7 Octobre 2023 auquel, c’est un fait désormais avéré, ont participé des employés de l’UNWRA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees), entraînant la fermeture des bureaux de cet organisme en Israël, a remis à la Une de l’actualité la sempiternelle question des « réfugiés palestiniens ». D’autant plus que le conflit engendré par ce massacre de milliers de Juifs, a généré de nouveaux déplacements de populations. Étonnamment, dans la continuité du phénomène constaté depuis des décennies, les grands oubliés de l’Histoire continuent d’être les « réfugiés juifs du monde arabo-musulman », des réfugiés véritablement escamotés. Partout, aux quatre coins de la planète, on nous rebat les oreilles avec des « Free Palestine » mais on continue de fermer les yeux sur le drame qu’ont vécu les Juifs en terres d’islam entraînant le départ, en quelques années, de plusieurs centaines de milliers de Juifs de leurs terres natales.

 


Dans les années cinquante,
groupe de Juifs d’Afghanistan se préparant à rejoindre Israël (Collection JPA)

 

Fort heureusement et fort opportunément, la Knesset, le parlement israélien, a, suite à l’action de certaines associations comme la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries) et à l’insistance de certains hommes politiques, adopté, le 24 juin 2014, une loi déclarant le 30 novembre de chaque année « Journée commémorative de l’exode des Juifs des pays arabes et de l’Iran ».

 


Jeunes Juifs yéménites à leur arrivée en Israël
par le biais de l’opération « Tapis Volant » (Collection JPA)

 

Car, il convient de le rappeler sans cesse, la vie des Juifs en terres d’islam, n’a pas été, au fil des siècles, un long fleuve tranquille comme certains voudraient le faire croire. Voici quelques exemples : en Syrie, après le massacre prémonitoire d’Alep, le 2 décembre 1947, la « Moukhabarat », sinistre police secrète, a harcelé sans cesse les Juifs du pays, les forçant au départ. Il y avait, dans les années 30, 30 000 Juifs en Syrie. De nos jours aucun. En Irak, un pogrom appelé « Fahroud », a fait, le 6 juin 1942, plus de 600 morts juifs et des milliers de blessés. La situation des Juifs empira dès 1948. 200 000 Juifs dans les années 30, en 2024 : 0. En Égypte, au lendemain de la Guerre d’Indépendance d’Israël, les Juifs ont connu la prison, la torture, les assassinats et le départ forcé. Nombre de Juifs dans les années 30 : 100 000, de nos jours : pratiquement plus. En 1949, la vie étant devenue impossible pour eux, 45 000 Juifs ont été évacués du Yémen lors d’une opération baptisée « Tapis volant ».  En 1930 : 50 000 Juifs. Aujourd’hui : 0.

Autres exemples : Tunisie : de 100 000 à moins de 1000 ; Maroc : de 300 000 à 3000, Libye : de 36 000 à 0, Iran : de 100 000 à 10 000…

Oui, la date du 30 novembre est symboliquement très forte. Pour ne pas oublier. Jamais ! Am Israël Haï !!

 

Jean-Pierre Allali, vice-Président mondial de la JJAC

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -