Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Les médecins d’Auschwitz, par Bruno Halioua

07 December 2022 | 301 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

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Les médecins d’Auschwitz, par Bruno Halioua (*)

 

Terrifiant ! Épouvantable ! La lecture de cet ouvrage de Bruno Halioua est véritablement éprouvante. On croyait tout savoir, tout avoir lu sur la Shoah et voilà que nous découvrons une autre facette de cette période maudite : l’attitude et l’action des médecins, nazis d’une part, juifs d’autre part, dans le camp de la mort. Les références très nombreuses et les notes abondantes montrent que l’auteur s’est documenté à toutes les sources pour nous livrer ce témoignage irremplaçable. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il s’est trouvé un temps où des médecins allemands, froidement et par admiration pour Hitler, ont rompu le serment d’Hippocrate. À l’été 1941, « les médecins SS dont le rôle était jusqu’alors cantonné à la surveillance sanitaire et hygiénique des installations du camp, deviennent des pivots de l’action d’extermination. Ils sont désormais chargés de sélectionner les déportés destinés à être tués et de choisir la méthode de mise à mort ». C’est le 28 juillet 1941 que tout se décide avec la commission médicale diligentée  par Himmler qui se rend à Auschwitz pour répertorier les déportés à éliminer. L’Action T4 va permettre l’exécution de quelque 80 000 handicapés et malades psychiatriques. L’euthanasie devient la norme. Tout en tentant de donner à cette infâme opération des apparences rassurantes. Mais les déportés ne sont pas dupes. Ainsi, une femme qui ne veut pas se séparer de sa fille, se met à mordre un SS et à lui griffer le visage. De rage, l’ignoble Josef Mengele qui assiste à la scène, tue froidement la femme et la fillette et crie : « Balayez-moi cette merde ! ».

Le même Mengele, connu pour ses expériences sur les jumeaux, qui, en octobre 1944, utilise une barre qui mesure la taille des enfants et envoie à la mort ceux qui ont le malheur d’être au-dessous du seuil imposé.

En mai 1943, Mengele, affecté au camp des Tsiganes où le typhus est endémique, se lance dans une folle entreprise de castrations et d’ablations d’ovaires.

Autre de type d’attitude horrible : ce médecin nazi qui ampute un déporté de ses testicules et confectionne une blague à tabac avec les organes du malheureux.

Quand le camp sera pratiquement vidé de ses occupants, le cynique Mengele aura ces mots : « C’est dommage. Ce camp des Tsiganes était bien romantique ! ».

Les sélections sont, entre autres, destinées à alléger la charge de fonctionnement du camp. Les déportés redoutent le Blocksperre, qui impose la consigne dans les blocks, préambule à la sélection éliminatoire.

On comprend dès lors que la règle du « chacun pour soi » se répande parmi les déportés. Malgré une forme de solidarité qui perdure, chacun voit midi à sa porte. « Le plus grand crime commis par les nazis envers les détenus, n’a peut-être pas été l’extermination dans les chambres à gaz, mais les efforts tentés-et souvent réussis-pour les modeler à leur image ».

Contraints de collaborer, les médecins juifs déportés, à l’instar de Robert Waitz, d’Ella Klein, de Michel Schekter  ou d’Otto Wolken, feront tout pour résister : faux diagnostics, rapports mensongers…Mais ce ne sera pas chose facile et le sentiment de culpabilité qui les habitera sera vivace. « Les médecins déportés ont été confrontés à la pire des situations : devoir participer aux meurtres d’hommes et de femmes. Un des aspects les plus abjects de la médecine pratiquée par les SS est l’implication des médecins déportés dans leurs crimes.

Un cas terrifiant est celui du docteur Jan Weiss qui participera à une injection mortelle faite à son propre père !

Une annexe très intéressante de l’ouvrage intitulée « Ce qu’ils sont devenus » permet de suivre le parcours des dignitaires nazis, des médecins et infirmiers SS et des médecins déportés après la Guerre. On reste confondu devant la clémence dont auront in fine bénéficié certains monstres. Un travail tout simplement remarquable !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Perrin. Avril 2022. Préface de Claude Quétel. 448 pages. 24 €.