#BlogDuCrif #Théâtre - Menahem Mendl, le rêveur : le texte de Sholem Aleichem à redécouvrir au Théâtre de la Huchette

02 Février 2018 | 268 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

Pages

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

En ce moment au Théâtre de la Huchette, niché dans la rue piétonne du même nom, à Paris, il ne se joue pas que La Leçon et La Cantatrice Chauve, deux pièces de Ionesco jouées depuis près de 60 ans sur ces mêmes planches. Les spectateurs ont également le plaisir de redécouvrir l’œuvre de Sholem Aleichem, auteur yiddish de la fin du 19ème siècle.

Menahem Mendl est en vadrouille. Parti depuis plusieurs mois du domicile familial, où il a laissé femme et enfants, il est en quête de fortune, et surtout d’aventures. A chaque nouvelle découverte professionnelle, rencontre ou lieu de vie, il écrit à son épouse, Scheiné Scheindl. Le texte est ainsi composé de l’échange épistolaire entre les deux personnages, qui s’illustrent comme deux complices amoureux d’une histoire de jeunesse.

Pourtant, la jeunesse est passée et Scheiné Scheindl s’impatiente du retour de son mari. L’amour et l’amitié sincères qui entretiennent le couple ne semblent plus être suffisants pour l’épouse.

Toute l’autodérision et la subtilité des très bons textes yiddish sont au rendez-vous. Le public se délecte des phrases pleines d’ironie et de bon sens de Scheiné Scheindl et des considérations embrouillées et pleines de naïveté de Menahem Mendl.

Notre juif errant – car c’est bien ce qu’il est – visite chaque coin de la scène, investi l’espace et fait l’effet d’un grand coup de vent qui balaie les idées trop terre à terre.

Hélène Cohen, qui a adapté le texte et l'a mis en scène, a choisi d’utiliser l’espace théâtral dans son ensemble, laissant les acteurs sortir du champ même de la scène pour investir celui du public.

« A ma chère, vertueuse et sage épouse »… Les mots de Pauline Vaubaillon, très juste interprète de Scheiné Scheindl, la patiente épouse de Menham Mendl, rythment la pièce et marquent à chaque fois le début d’un nouveau récit de vie de notre héros.

Les lettres de Menahem Mendl s’enchaînent et ne se ressemblent pas, laissant à Florent Favier la tâche délicate de rendre compte des subtilités qui composent le personnage. Mission accomplie pour le comédien.

L’intensité du texte et des récits de Menahem Mendl vont crecsendo et le spectateur n’a aucun mal à se laisser porter par les pérégrinations du héros qui livre un véritable récit d’aventurier, un récit de rêveur.

Auteur : Sholem Aleichem 
Acteurs : Pauline Vaubaillon, Florent Favier
Metteur en scène : Hélène Cohen

Tous les lundis, à 20h, au Théâtre de la Huchette du 22 janvier au 19 février, et le lundi 26 février à 19h

Informations et réservations : ICI