Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - La partition de l'exil, de Remi Huppert

02 Novembre 2017 | 123 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

Pages

LA PARTITION DE L’EXIL, de Remi Huppert (*)

Depuis plusieurs années, grâce à Remi Huppert, on a pu redécouvrir avec plaisir un judaïsme du bout du monde, celui de la lointaine et mystérieuse Chine (1). C’est d’un tout autre sujet qu’il nous parle dans son nouveau roman en brossant le portrait et en racontant la vie extraordinaire d’un compositeur de talent, aujourd’hui un peu oublié : Alexandre Tansman.

Né en 1897 à Łòdz, en Pologne, une ville qui attirait alors comme un aimant les Juifs de Pologne, d’Ukraine et de Russie, véritable « terre promise » pour les gueux de tous le ghettos, Alexandre Tansman,  avouait avoir peu connu son père, Mosze Tancman, qui  « mourut avant d’être un vieillard ».

Par delà la vie tumultueuse et trépidante du compositeur, qui, dès l’âge de huit ans, délaissant les commentaires talmudiques en vigueur dans les familles juives, composait déjà de petites pièces, Remi Huppert nous offre, à travers les nombreuses amitiés de son héros, de découvrir des facettes peu connues de la carrière de nombreuses célébrités : Maurice Ravel qui ouvrira bien des portes à son jeune protégé, Ariadna Scriabine, George Gershwin, Charlie Chaplin, Igor Stravinski, Arnold Schönberg, Fritz Lang, Darius Milhaud, André Breton, Vladimir Jankélévitch et tant d’autres.

Bien qu’élève doué du conservatoire de sa ville natale et après avoir tenté de percer en cachant son patronyme juif, Tansman réalise qu’il ne peut pas réussir en Pologne. Dès lors, il choisira de rejoindre la France et, plus tard, l’Amérique.

C’est à la mairie du 16ème arrondissement de Paris que Tansman épousera la pianiste Colette Cras, fille du compositeur et contre-amiral Jean Cras. Avec elle, il retrouvera sa ville natale, quinze ans après l’avoir quittée.

Avec la montée du nazisme, Tansman, naturalisé français en 1938, choisira, avec l’aide de Chaplin,  de quitter la France avec femme et enfants. Longtemps malade, Colette Tansman décèdera en 1953.

Au cours de sa carrière et à l’occasion de tournées, Alexandre Tansman aura parcouru le monde et visitera avec enthousiasme le pays d’Israël. Il est mort en 1986 à Paris. Il repose au cimetière Sud de Saint-Mandé.

Ses œuvres se comptent par centaines : symphonies, opéras, oratorios, musique de chambre…

Un très beau, très riche  et très émouvant parcours. Un livre réussi.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Michel De Maule. Août 2017. 236 pages. 20 euros.

(1) Destin d’un Juif de Chine. Éditions Michel de Maule, 2014. Voir notre recension dans la Newsletter du 31décembre 2014 et Au palais du ciel. Éditions Michel de Maule, 2016. Voir notre recension dans la Newsletter du 28 février 2017.