Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora

20 Janvier 2021 | 135 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
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14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Pages

Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, Camp de concentration et d’extermination par le travail (*)

 

Cet ouvrage est un véritable monument ! Dans tous les sens du terme. Son poids, au jugé, plusieurs kilogrammes, sa taille, 30x23x6 cm, son nombre de pages : 2418 et, bien entendu, par le thème abordé, la déportation. Une œuvre collective dont il convient de saluer l’énorme recherche accomplie. Afin que nul n’oublie.

Des milliers de vies, très précisément 8 971, sont ainsi reconstruites. De Roger Abada (Matricule 117 858) à Benjamin Zyman (Matricule 75 953), les 9 000 déportés de Dora, originaires de l’Hexagone, retrouvent l’identité que le nazisme infâme avait voulu leur ôter.

Initialement, le camp de Dora était une dépendance du camp de Buchenwald. Mais, au fil des mois, du fait de son importance stratégique pour les nazis, il acquiert peu à peu une forme d’autonomie. Importance stratégique car c’est là que les Allemands avaient affecté d’anciens ouvriers spécialisés à la construction de missiles, les fameux V1 et, surtout, le projet de fusées V2 destinées à bombarder l’Angleterre. Les malheureux ouvriers esclaves travaillaient sous terre dans un tunnel (En fait deux tunnels A et B, parallèles de près de 2 km de long, larges de 9 m et hauts de 7m, rejoints par 48 galeries transversales). Le tunnel s’étendait sur près de 100 000 m2. À Dora, la mortalité fut particulièrement forte : 1 déporté sur 3 y perdit la vie. Sur les 60 000 détenus du camp, on comptabilise 20 000 morts.

Les brigades de détenus, « Baubrigaden » ou « Brigades volantes », corvéables à merci et sans relâche voisinent avec des « SS Eisenbahnbaubrigaden ». Bref, « L’Enfer de Dora ».

Dans sa préface, Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la Culture, écrit en conclusion : « En tant que petite-fille de déporté, mais aussi en tant qu’ancienne élue de la République,  et enseignante, je souhaite dire un immense merci à tous ceux qui ont participé à ce travail essentiel et remarquable ». On ne peut que partager ce point de vue.

Au sortir de la Guerre, deux amicales vont voir le jour. En octobre 1945 naissent simultanément « L’Amicale des Déportés de Dora » et « L’Amicale des Déportés Politiques et de la Résistance d’Ellrich ». Les deux sociétés fusionneront en mai 1946, devenant « L’Amicale des Déportés Politiques et de la Résistance de Dora et d’Ellrich ». Le premier président en sera Pierre Ségelle. Un bulletin, Le Lien fera alors son apparition. De nombreux ouvrages d’inégale importance seront aussi publiés. La somme présentée dans ce volume géant pourra difficilement être dépassée.

De très nombreuses photographies illustrent ce beau travail de mémoire..

Fait remarquable : en septembre 2020, le livre a été présenté au Conseil économique, social et environnemental puis, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la Coupole d’Helfaut, Musée de la Seconde Guerre mondiale située près de Saint-Omer, pour célébrer le 75ème anniversaire de la libération du camp de Mittelbau-Dora, l’exemplaire n°1 de l’ouvrage a été installé dans l’espace André Sellier. 

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions du Cherche Midi. Sous la direction scientifique de Laurent Thierry. Préface d’Aurélie Filippetti. Avril 2020. 2418 pages grand format. 49 €.