Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora

20 Janvier 2021 | 135 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Antisémitisme

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Dans la newsletter du CRIF du 5 septembre 2016, nous reproduisions une information  faisant état de la publication d’un rapport, publié le 1er septembre 2016 et préparé par l'Association Voices for Human Rights et l'Institut Touro (Touro Institute on Human Rights and the Holocaust).

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

J'ai recueilli pour la newsletter du Crif les réponses aux questions posées à cet homme qui, pris dans le tourment de l’histoire-celle avec sa grande hache dont parlait Perec- est resté libre jusqu’au bout des ongles

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

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Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, Camp de concentration et d’extermination par le travail (*)

 

Cet ouvrage est un véritable monument ! Dans tous les sens du terme. Son poids, au jugé, plusieurs kilogrammes, sa taille, 30x23x6 cm, son nombre de pages : 2418 et, bien entendu, par le thème abordé, la déportation. Une œuvre collective dont il convient de saluer l’énorme recherche accomplie. Afin que nul n’oublie.

Des milliers de vies, très précisément 8 971, sont ainsi reconstruites. De Roger Abada (Matricule 117 858) à Benjamin Zyman (Matricule 75 953), les 9 000 déportés de Dora, originaires de l’Hexagone, retrouvent l’identité que le nazisme infâme avait voulu leur ôter.

Initialement, le camp de Dora était une dépendance du camp de Buchenwald. Mais, au fil des mois, du fait de son importance stratégique pour les nazis, il acquiert peu à peu une forme d’autonomie. Importance stratégique car c’est là que les Allemands avaient affecté d’anciens ouvriers spécialisés à la construction de missiles, les fameux V1 et, surtout, le projet de fusées V2 destinées à bombarder l’Angleterre. Les malheureux ouvriers esclaves travaillaient sous terre dans un tunnel (En fait deux tunnels A et B, parallèles de près de 2 km de long, larges de 9 m et hauts de 7m, rejoints par 48 galeries transversales). Le tunnel s’étendait sur près de 100 000 m2. À Dora, la mortalité fut particulièrement forte : 1 déporté sur 3 y perdit la vie. Sur les 60 000 détenus du camp, on comptabilise 20 000 morts.

Les brigades de détenus, « Baubrigaden » ou « Brigades volantes », corvéables à merci et sans relâche voisinent avec des « SS Eisenbahnbaubrigaden ». Bref, « L’Enfer de Dora ».

Dans sa préface, Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la Culture, écrit en conclusion : « En tant que petite-fille de déporté, mais aussi en tant qu’ancienne élue de la République,  et enseignante, je souhaite dire un immense merci à tous ceux qui ont participé à ce travail essentiel et remarquable ». On ne peut que partager ce point de vue.

Au sortir de la Guerre, deux amicales vont voir le jour. En octobre 1945 naissent simultanément « L’Amicale des Déportés de Dora » et « L’Amicale des Déportés Politiques et de la Résistance d’Ellrich ». Les deux sociétés fusionneront en mai 1946, devenant « L’Amicale des Déportés Politiques et de la Résistance de Dora et d’Ellrich ». Le premier président en sera Pierre Ségelle. Un bulletin, Le Lien fera alors son apparition. De nombreux ouvrages d’inégale importance seront aussi publiés. La somme présentée dans ce volume géant pourra difficilement être dépassée.

De très nombreuses photographies illustrent ce beau travail de mémoire..

Fait remarquable : en septembre 2020, le livre a été présenté au Conseil économique, social et environnemental puis, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la Coupole d’Helfaut, Musée de la Seconde Guerre mondiale située près de Saint-Omer, pour célébrer le 75ème anniversaire de la libération du camp de Mittelbau-Dora, l’exemplaire n°1 de l’ouvrage a été installé dans l’espace André Sellier. 

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions du Cherche Midi. Sous la direction scientifique de Laurent Thierry. Préface d’Aurélie Filippetti. Avril 2020. 2418 pages grand format. 49 €.

 

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