Etre fille et petite-fille de Justes est non seulement un honneur, c’est un héritage facile à porter. Cependant une question interpelle ma conscience, à savoir quelle serait la décision qu’il me faudrait prendre si un jour j’étais confrontée aux mêmes choix que mon grand-père et mon père dans des circonstances aussi tragiques.
Nous sommes rassemblés ce matin pour rappeler l’horreur d’un crime le plus épouvantable qui soit, pour exprimer le chagrin de ceux qui ont vécu la tragédie, pour entendre jusqu’ici, ici même, leurs cris de détresse. Nous sommes rassemblés pour évoquer les heures noires de la collaboration, notre histoire, et donc la responsabilité de la France.
Le président des Etats-Unis Barack Obama condamne et réaffirme amitié et solidarité sans faille avec Israël, le Secrétaire d’État Hillary Clinton « attristée et en colère ». Tous deux offrent leur aide pour arrêter les auteurs de cet attentat et les traduire en justice.
Il y a soixante-dix ans, le 16 juillet 1942 à partir de 4 heures du matin, débutait la rafle la plus massive de Juifs réalisée en France. Plus de 13 000 personnes sont arrêtées, dont près de 6000 femmes et au moins 4000 enfants. Arlette Testyler en faisait partie. Elle avait 9 ans.
Après la localisation en Hongrie de Laszlo Csatary, le criminel de guerre nazi le plus recherché du monde, Efraïm Zuroff*, le «chasseur de nazis» qui dirige le centre Simon-Wiesenthal à Jérusalem confie au Figaro.fr les difficultés de sa mission.
Le 16 juillet 1942, Anna Traube n'a que vingt ans quand elle est arrêtée à son domicile parisien, comme 13 000 autres Juifs. Conduite au Vélodrome d'Hiver, elle s'en échappe cinq jours plus tard. Aujourd’hui, depuis Nice où elle réside, cette rescapée se souvient.