Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Le Dîner annuel du Crif, un rendez-vous républicain

21 Février 2022 | 206 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Jeudi soir, se tiendra le dîner annuel du Crif, ce rendez-vous incontournable entre la communauté juive organisée et les pouvoirs publics.

Un dîner républicain regroupant près de 1 000 convives représentant les mondes politique, associatif, médiatique, religieux, diplomatique et artistique. Un dîner qui se veut être un lieu d’échanges entre les citoyens juifs français dans leurs diversités et le Président de la République en exercice.

Comme tout ce qui réussit, ce dîner a ses détracteurs. Ceux qui refusent le dialogue, ceux qui ne s’estiment pas représentés et ceux qui n’y ont pas leur place à cause de leurs prises de positions extrémistes, racistes ou antisionistes.

Comme on ne peut pas plaire à tout le monde, ce dîner attire des critiques voire même des réactions de haine. Mais n’est-ce pas là le signe de sa réussite ? Force est de constater que d’autres communautés s’en sont inspirés et organisent elles aussi leur dîner républicain afin de pouvoir se faire entendre et échanger avec les dirigeants du pays. Il est bon de rappeler, que quoi qu’en disent les détracteurs, lors des discours prononcés et très repris par la presse et l’ensemble des médias, le Président du Crif exprime haut et fort les inquiétudes légitimes de la communauté juive face à l’antisémitisme et à l’antisionisme.

Aucune des préoccupations des français juifs n’est occultée et mise sous le tapis. Les critiques et propositions constructives sont déclarées à la  face de tous. Les réponses des Présidents de la République qui se sont succédés ne sont pas toujours suffisantes ou satisfaisantes mais elles sont des prises de position et des annonces qui sont entendues de tous et fortement commentées.

Ce jeudi, le Président Emmanuel Macron sera interpellé sur tous les sujets qui préoccupent les juifs de France. Aucun ne sera évité. L’augmentation des actes antisémites qui atteint des sommets, la justice et ses échecs tel que celui dans l’affaire de notre chère Sarah Halimi, la diplomatie française avec ses votes honteux et aberrants lors des attaques et diffamations odieuses contre Israël. La lutte contre le boycott d’Israël, officiellement interdit en France mais qui s’exprime librement, sera lui aussi évoqué et ce en présence même de certains dirigeants politiques qui le soutiennent ou tout au moins ne le condamnent pas.

Jeudi soir, comme chaque année, ce rendez-vous républicain sera un grand moment même si nous aurions tant aimé que tous les engagements pris soit toujours tenus.

Du discours et de l’échange naît la lumière !

Faisons en sorte de maintenir le lien indispensable entre la communauté juive dans toute sa diversité et les pouvoirs publics.

N’en déplaise aux adorateurs et militants des Zemmour, Le Pen et Mélenchon, des limites et des digues ont été dressées et les extrémistes, antisionistes ou xénophobes, ne sont pas les bienvenus à ce dîner.

Même si certains invités,  sont encore dans les zones floues, gardons nos valeurs et renforçons nos digues en ces temps qui en voient tant s’effondrer.

 

Gil Taïeb

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