Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Hommage à Elie Buzyn

24 Mai 2022 | 192 vue(s)
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Actualité

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
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14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
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12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

Portrait de Invité
Droit de réponse
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19 Juin 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

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Il arrive que l’on écrive dans une notice nécrologique que la personne décédée a continué son travail jusqu’au dernier jour. Ce fut physiquement le cas pour Elie Buzyn qui, quelques heures avant sa mort, tenait une  conférence  à des étudiants juifs après en avoir préalablement discuté comme d’habitude, avec le grand Rabbin de France, qu’il accompagnait chaque année avec des groupes  à Auschwitz. Cela traduit l’extraordinaire acuité intellectuelle et la ténacité de cet homme de 93 ans, 39 ans si on lit  de droite à gauche plaisantait-il. Ceux qui l’ont vu le jour du Yom Hashoah à la faculté de Médecine puis au Centre Edmond Fleg peuvent en témoigner, comme ceux qui ont écouté son témoignage au Mémorial de la Shoah.

Il fut un survivant exemplaire. Pas seulement parce qu’il a survécu alors que 27 membres de sa famille la plus proche ont été assassinés, pas seulement parce que, ayant passé 4 ans et demi dans le ghetto de Lodz, ayant été déporté à Auschwitz, ayant fait la marche de la mort, ayant failli mourir à Buchenwald où il a eu les deux pieds gelés, ayant participé à la guerre de libération qui a créé l’Etat d’Israel et ayant travaillé plusieurs années au kibboutz, puis étant devenu chirurgien orthopédique en France, sa vie a englobé une exceptionnelle diversité historique et mémorielle, mais parce qu’il a voulu avec une énergie peu commune être un acteur vivant de son histoire et a refusé de se voir assigné au  rôle de victime.

« Il y a une chose, disait-il, que je supportais encore moins que les questions stupides, c’était l’apitoiement ». Pour cette raison, parce qu’un chirurgien qui se lave les mains montre ses avant-bras et que les siens auraient suscité la curiosité et parfois la compassion. il avait fait retirer son tatouage. C’était le contraire d’une tentative d’oubli: il gardait précieusement  la peau tatouée  dans son portefeuille. Il avait été tatoué le jour même où ses parents partaient en fumée dans les crématoires de Birkenau et il considérait ce morceau de peau comme leur seule pierre tombale. S’il fut bouleversé quand son portefeuille fut volé, ce n’était pas à cause de l’argent qu’il contenait.

Avoir une vie pleine et heureuse était la meilleure des vengeances qu’il pouvait adresser aux assassins. Mais les efforts nécessaires étaient quotidiens, car tout déporté vit avec  dans sa tête une fosse qui contient les disparus et dans laquelle il risque lui-même de tomber s’il se laisse aller à la tentation de ressasser le souvenir.

De là le silence nécessaire, d’autant plus que les vrais interlocuteurs étaient rares: il avait connu les confusions, les amalgames, l’indifférence et les ignorances en France, il avait connu aussi, ce qui était pire, le mépris (« pourquoi vous êtes vous laissé conduire à l’abattoir comme des moutons? ») ou la suspicion («qu’as-tu fait pour en revenir, toi, alors que les autres ont disparu? ») dans l’Israël d’avant le procès Eichmann.

On a peine à imaginer l’extraordinaire volonté qu’il a dû déployer pour passer par correspondance son baccalauréat, ayant décidé de quitter Israël pour commencer ses études, dans un pays, la France, dont il ne connaissait la langue que par le bref séjour qu’il y avait fait comme enfant de Buchenwald. Entre le début du ghetto de Lodz et l’obtention du diplôme près de vingt ans s’étaient écoulés: vingt ans marqués par la famine, par la mort puis par le travail d’agriculteur ou de charpentier; alors que ses condisciples, de dix ans plus jeunes, avaient eu tout  le temps de se frotter aux équations, aux rudiments de chimie et à la littérature classique.

Puis ce furent les études de médecine, mais aussi les concours d’externat puis d’internat qui étaient à l’époque des obstacles que la beaucoup d’étudiants préféraient esquiver en raison de leur difficulté. Mais il voulait devenir chirurgien et il l’a réussi brillamment.

Le terme de survivant n’est pas suffisant. Elie Buzyn était avant tout un combattant. Il ne faut pas s’étonner que la mémoire ait été son dernier combat, celui qu’il a mené jusqu’aux dernières heures de sa vie.

Richard Prasquier

 

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