Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Je vous écris d’Auschwitz ; Les lettres retrouvées, présentées par Karen Taïeb

12 Janvier 2022 | 176 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

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Antisémitisme

A force de tenir des raisonnements primaires, ami de Gôôôôche, tu es devenu primaire

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

Article de Dr Bruno HALIOUA Secrétaire Général de l’AMIF (Association des Médecins Israélites de France)

" Une France antijuive ?
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07 Mai 2015
Catégorie : Antisémitisme

"Une France antijuive ? "est le dernier livre de Pierre-André Taguieff. Marc Knobel rend hommage au talent et au courage de l'auteur à travers cette tribune.

Portrait de Invité
3 Questions à Marc Knobel
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17 Avril 2015
Catégorie : Antisémitisme

Les auteurs du Blog du Crif se prêtent à un exercice de questions réponses " 3 Questions à ..."

Marc Knobel historien- chercheur nous parle donc de son engagement dans la lutte contre l'antisémitisme.

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Je vous écris d’Auschwitz ; Les lettres retrouvées, présentées par Karen Taïeb (*)

 

Des milliers de livres ont été écrits sur la Shoah. Des centaines de films dans toutes les langues ont traité du sujet. Quelque quatre-vingt ans après les années sombres du nazisme qui ont entraîné la mort, dans des conditions épouvantables, de millions d’êtres humains dont six millions de Juifs, on pourrait penser que tout a été dit sur le sujet, qu’aucune zone d’ombre ne demeure. Et pourtant ! Grâce aux travaux de chercheurs opiniâtres, on continue de découvrir des éléments jusqu’ici demeurés dans l’ombre. Grâce à Karen Taïeb, responsable des Archives au Mémorial de la Shoah, le mystère de l’Opération « Lettres » est levé. La Brief-Aktion est désormais dévoilée. Le titre de l’ouvrage qui nous est proposé peut sembler déplacé mais il recouvre une invraisemblable réalité : oui, les déportés ont eu la possibilité d’écrire à leurs proches à partir des camps de la mort. « Oui, il y avait une correspondance entre les déportés d’Auschwitz et leur famille. La procédure autorisait même les réponses ».  C’est ainsi, par exemple, qu’en novembre 1943, l’épouse d’Isaak Golsztajn reçoit une lettre de son mari, arrêté et déporté quelques mois plus tôt : « Je vous écris depuis le camps de travail de Birkenau où je me trouve maintenant. Je suis en bonne santé, je travaille et j’attends de vos nouvelles ». On croit rêver mais, pourtant, ce sont quelque 5000 courriers de déportés qui, entre septembre 1942 et juillet 1944, ont été expédiés vers la France. L’ensemble de ce fichier inimaginable est conservé aux Archives des Victimes des Conflits contemporains à Caen.

On peut considérer sans risque d’erreur que cette Aktion était, dans l’esprit de ceux qui la mirent sur pied, un moyen pervers de propagande. Les Nazis pouvaient, à la fois, se targuer d’un certain « libéralisme », « montrer au monde que les déportés juifs allaient bien et travaillaient normalement », maintenir le calme dans les camps de transit comme Drancy et, parallèlement, profiter des adresses des récipiendaires pour procéder à de nouvelles arrestations. Les déportés, souvent, ne furent pas dupes, adressant prudemment leurs missives à des tiers non-juifs, des amis sûrs et n’utilisant que des formules creuses : « Je vais bien », « Je suis en bonne santé ». Comme le dit Ivan Jablonka dans sa préface, « La preuve de vie cache le secret de la mort prochaine ». Cette machination diabolique a été mise sur pied avec des Juifs déportés d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, de Tchécoslovaquie et de France. Pour ce dernier pays, la principale courroie de transmission a été l’UGIF, Union Générale des Israélites de France, un organisme créé à l’instigation des nazis par une loi française du 29 novembre 1941. L’UGIF utilisera son bulletin Informations Juives pour avertir les familles.

Pratiquement, les courriers, à quelques exceptions près, se présentent sous la forme de cartes postales au format standard. L’expéditeur est tenu d’écrire en langue allemande.

Karen Taïeb a sélectionné neuf itinéraires de déportés : Hersz-Hermann Strasfogel, arrêté à Paris lors d’une rafle le 20 février 1943, Sylvain Bloch, natif de Duttlenheim dans le Bas-Rhin, Salomon-Charles Ferleger, déporté à l’âge de 2 » ans le 7 décembre 1943, Isaac Golsztajn, l’un des 600 déportés du convoi n°55, Georges Joffé, 18 ans, arrêté à la station de métro Nation avec sa sœur Liliane, Lucien Bloch, de Haguenau, Berthe Falk, originaire de Rodez, Mendel-Marcel Aptekier, un Polonais de Paris et Abraham-André Balbin, avocat originaire de Tomaszòw en Pologne.

Dans une deuxième partie de l’ouvrage, un deuxième ensemble, de « lettres clandestines » cette fois est dévoilé. Voici celles de Sally Salomon, de Saint-Avold en Moselle, de Paul Cerf, lui aussi de Saint-Avold, de Leib-Léon Goldstein, originaire de Roumanie, de Simon Cohen, de Salonique et de Jacques Feuerstein, arrêté à Lyon.
Une troisième partie, enfin, intitulée « La Libération », nous permet de découvrir André Berkover, Mireille Minces, Jean Gotfryd, Simone Haas, Yvonne Lévy , Jeanne Geismar, Hirsh Abel et Jacques Ruff.

Les photographies des témoins ainsi que divers documents, illustrent cet ouvrage exceptionnel.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Tallandier. Préface d’Ivan Jablonka. Avril 2021. 270 pages.