Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - L'invisible de la rue Vaucouleurs - Sarah Halimi, femme juive assassinée en 2017

24 Mai 2023 | 132 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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L’invisible de la rue Vaucouleurs - Sarah Halimi, femme juive assassinée en 2017. 250 personnalités pour penser l’Affaire et ses enjeux, Sous la direction de Guy Bensoussan, du Grand rabbin de France, Haïm Korsia et de Michel Gad Wolkowic (*)

 

Véritable gageure, ce livre est, tout compte fait, une réussite. Là où l’on pouvait, légitimement, s’attendre à un côté répétitif voire redondant, on réalise, au fil de la lecture qu’il n’en est rien, et que chaque contribution est originale. Certains textes, par ailleurs, qui, faute de place et de politique éditoriale, n’ont pas été retenus pour la version papier, peuvent être consultés ici.  

Les textes ont été réunis en neuf chapitres :

I. Ouverture. Pourquoi ce livre ?

II. Sarah Halimi, la femme avant l’Affaire. Portraits.

III. Métaphysique de l’Affaire Halimi. Réflexions des philosophes et intellectuels.

IV. À défaut d’un procès. Justice, justice, tu poursuivras !

V. Psychopathologie de la haine antijuive. Experts contre experts.

VI. Une affaire française ou À la recherche du courage en politique.

VII. Blasphème de l’antisémitisme ou comment déplaire à Dieu.

VIII. Survivre-Ensemble. Quel avenir ?

IX. Rendre justice.

Trois éclairages sont également proposés : 1/ La commission d’enquête parlementaire et la loi dite « Sarah Halimi. 2021-2022. 2/ L’école face à l’antisémitisme. 3/ La dernière vague antisémite en France (2000-2023). Réflexions et état des lieux.

Miracle donc, véritablement, de voir des leaders politiques, des responsables communautaires, des penseurs, des dignitaires religieux, exprimer leur sentiment sans que le lecteur ait l’impression de répétition. On ne saurait citer tous les intervenants mais notons quand même, parmi eux : le Pape François, le Grand Rabbin Haïm Korsia, le Pasteur François Clavairoly, Monseigneur Laurent Ulrich, Élie Korchia, Moshe Sebbag, François Hollande, Manuel Valls, Pap Ndiaye, Luc Ferry, Corinne Lepage, Martine Aubry, Yonathan Arfi, Richard Prasquier, Meyer Habib, Karen Taiëb, Joël Mergui, Marek Halter, Bernard-Henri Lévy, Noémie Halioua, François Heilbronn, Georges Bensoussan, Alain Finkielkraut, Rachel Khan… Nombreux sont les signataires d’origine arabo-musulmane : Boualem Sansal, bien sûr, mais aussi Ghaleb Bencheikh, Kamel Daoud, Tarek Obrou, Bouchera Azzouz, Nora Lakheal, Smaïn Laacher, Ismaël Saidi, Hassen Chalgoumi…

L’aspect à la fois tendre et affectueux de la victime, toujours à l’écoute des autres, le côté insupportable du racisme outrancier de l’assassin, l’attitude passive des policiers le  4 avril 2017, jour du crime, les attendus discutables sur les bouffées délirantes et le manque de discernement de Kobili Traore, le refus obstiné de toute reconstitution, la peur générale, en période d‘élections, de se mettre à dos, une partie de la population française et, comme le souligne Maître Gilles-William Goldnadel, « l’inconscient désir d’épargner l’antisémitisme islamique »,  tout est examiné à la loupe avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité.

Ce bel ouvrage a été offert aux participants du dernier Dîner du Crif. Excellente initiative. À lire sans tarder. Pour que la mémoire de Sarah Halimi, née Lucie Attal à Nogent-sur-Marne en 1951 au sein d’une famille juive originaire de Constantine en Algérie, ville où eut lieu, en 1934, un pogrome mémorable, habitante du quartier de Belleville à Paris et qui repose désormais au cimetière de Givat Shaul à Jérusalem en Israël, demeure à jamais.

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions David Reinharc, février 2023, 352 pages, 23 €

 

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