Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Il y a 15 ans, Ilan Halimi...

10 February 2021 | 41 vue(s)
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France

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

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Actualité

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Antisémitisme

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

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Opinion

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Il y a 15 ans déjà, c'était hier, Ilan Hàlimi (zal) était découvert gisant sur une voie de chemin de fer, après avoir été enlevé, séquestré et torturé par le"Gang des barbares".

Ilan, 61 ans après la Shoah, mourrait victime de la même idéologie qui avait conduit 6 millions de nos frères vers la mort.

61 ans après Auschwitz, un juif était tué en France parce qu'il était juif !

Les mêmes clichés et les mêmes caricatures ont transformé 20 jeunes en tortionnaires et en bourreaux.

Leur chef n'était pas un enfant du troisième Reich mais un jeune français d'origine africaine qui était nourri par les images et la propagande antisioniste que diffusent les ennemis d'Israël et par les clichés et les fantasmes antisemites qui circulent toujours 

Après une trop longue hésitation à nommer les choses, la qualification d'acte antisémite a été admise.

Pour nous, il ne pouvait y avoir de doute. 

Ilan était la première victime de l’antisémitisme  nouveau  habillé aux couleurs de l'antisionisme.

Ilan n'était plus le juif caricaturé par le vieil antisémitisme de l'extrême droite, encore bien vivant, mais aussi le juif sioniste haï et détesté par l'islamisme intégriste et son Djihad.

 

L'assassinat d'Ilan avait provoqué une émotion immense dans toute la population française, mais nous étions bien seuls à manifester dans les rues Paris.

Ceci aurait déjà dû nous inquiéter.

À tous les niveaux, chacun se disait qu'un tel cauchemar ne pouvait avoir lieu en France.

Tous promettaient comme au lendemain de la Shoah le " Plus jamais ça !"

Une fois de plus, le peuple juif, blessé, a voulu y  croire. Conscient que sa mémoire devait être vive et saignant en silence pour la perte d'un de ses enfants, le juif de France a continué à espérer qu'enfin le monde allait comprendre.

Mais dans les médias, l'image de l'État juif a continué à se dégrader par l'incessante déformation de la réalité du conflit israélo-palestinien.

Les images montrant le soldat israélien comme un bourreau ont été partout diffusées.

Les campagnes de boycott d'israel, le refus de condamner les attaques terroristes aux couteaux et la présentation des assassins comme des combattants participent de cette haine du juif.  

Dans nos banlieues, la théorie du complot pénètre les esprits.

Depuis 15 ans, les agressions antijuives se multiplient 

Les derniers chiffres concernant les actes racistes montrent qu’ aujourd’hui encore, L'antisémitisme reste malheureusement la première haine exprimée.

Nous ne pouvons ignorer que Moins de 7 ans après l'assassinat d'Ilan, d'autres enfants juifs ont été assassinés à bout touchant à Toulouse par un terroriste formé à l'école de la haine antisioniste. En janvier 2014, quatre juifs étaient assassinés à l'hyper cacher de la Porte de Vincennes 

En 2017 Sarah Halimi était assassiné et à ce jour la pleine responsabilité de son tortionnaire n’est toujours pas reconnu 

Le 23 mars 2018 Mireille Knoll était assassinée dans le 11 eme arrondissement de Paris 

 

Nous le savons aujourd'hui et le Ministre de l'intérieur, lui-même, l'a déclaré, d'autres ennemis de la République se trouvent sur le sol français, en gestation et prêts à frapper.

Ils sont formés et financés par les tyrans qui asservissent les peuples.

Les crimes islamistes n’ont cessé de se multiplier avec leurs lots d’horreurs 

Ces derniers jours le témoignage courageux de Didier Lemaire, professeur à Trappe et contraint d’être placé sous protection policière pour avoir « osé » avoir parlé de Samuel Paty et avoir défendu la liberté d’expression, nous en dit long sur la situation de certain territoires perdus de notre République 

 

A chaque commémoration, la communauté est présente. Elle rappelle sa fidélité à la République mais elle est  aussi en colère !

Une colère légitime. Celle qui dit et crie au monde que lorsque l'on touche un Juif, on fragilise l'humanité. Une colère qui déclare que ceux qui veulent détruire Israël cherchent à asservir le monde.

Une colère face au danger imminent iranien qui se joue des gesticulations jusqu’à ce jour stériles des Nations 

Une colère qui appelle au rassemblement contre toutes les barbaries.

Une colère saine. 

Une colère face aux attaques contre nos valeurs Républicaines 

Il y a 15 ans, Ilan était assassiné et depuis peu de choses ont changé. 

Je veux garder l'espoir mais un doute légitime obscurcit parfois mes pensées

Pour Ilan et pour toutes les victimes de la haine, j'espère et je reste vigilant

Aujourd’hui ne rien dire ou ne rien faire nous met tous en danger !

 

Ce vendredi 12 février à 11h sera organisé une cérémonie à la mémoire d’Ilan Halimi zal au jardin qui porte son nom au 54 rue Fecamp dans le 12 eme

Les impératifs sanitaires ne nous permettrons pas de nous retrouver en nombre mais je vous invite à passer dans ce jardin et d’y déposer des fleurs pour notre jeune frère  Ilan 

 

Gil Taïeb 

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