Ariel Amar

Président de France-Israël, Alliance Général Koenig et membre du Bureau exécutif du Crif

Blog du Crif - Commémoration des attentats de l'Hyper Cacher à Sarcelles

09 January 2023 | 297 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

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Antisémitisme

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

Dimanche 14 janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques Paris 2024, une délégation de sportifs et de dirigeants du monde du sport q"es, avec le Crif, pour un voyage de la mémoire dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

 

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Le Crif, représenté par Ariel Amar et René Taïeb, était présent à la cérémonie de commémoration des attentats de l’Hyper Cacher, et à la Mémoire de Yohan Cohen, à Sarcelles le 8 janvier 2023. Ci-dessous le discours prononcé par Ariel Amar à cette occasion.

 

"Chère famille Cohen, 

Chère famille Hattab, 

Chère Madame Rosa Bittoun, 

Monsieur le Sous-préfet,

Madame l’Ambassadrice,

Monsieur le Député,

Monsieur le Maire,

Monsieur le Grand-Rabbin,

Monsieur le Président du Consistoire central de France,

Madame la Conseillère régionale,

Monsieur le délégué du CRIF,

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

 

Voilà déjà huit ans que je me suis rendu Porte de Vincennes dès la prise d’otage à l’Hyper Cacher.

Voilà déjà huit ans que Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Braham et François-Michel Saada Z’L, ont été assassinés parce que Juifs, parce qu’Israël, parce que républicains, parce qu’amalgames et parce que n’importe quoi.

Voilà déjà huit ans que je vous ai accompagné aux obsèques à Givat Shaul, à Jérusalem.

J’ai observé votre dignité et votre souffrance, sachez que votre souffrance est aussi la nôtre, toujours aussi présente.

Leur Mémoire restera à jamais gravée dans nos cœurs et dans l’Histoire de France.

Aujourd’hui en France et en Europe l’antisémitisme gagne du terrain, l’antisionisme fait des ravages.

La parole antisémite se décomplexe, elle se libère, elle tue.

Dans bien des milieux, en France, le simple fait d'être désigné comme Juif, nous colle une cible dans le dos.

Pire encore, des « irresponsables politiques », n’hésitent pas à importer des conflits et des causes qui les dépassent et dont ils ont une méconnaissance totale.

Les raccourcis et les amalgames sont leur fonds de commerce.

Peu leur importe l’exacerbation de la tension sociétale ici en France, les conséquences sont désastreuses.

On vient chercher des Juifs chez eux, je pense bien-sûr à Mireille Knoll, à Sarah Halimi, et je pense également aux enfants qu’on est venu tuer à Toulouse dans leur école.

Cela fait mal à dire, mais aujourd’hui en France des Juifs ont peur parce qu’ils sont nés Juifs.

C’est tout simplement insupportable !

La parole du Crif a toujours été pondérée, réfléchie, clairvoyante et avant-gardiste.

On nous traite de paranoïaques, nous le sommes peut-être un peu, mais nous avons toutes les raisons de l’être.

Savez-vous que dans les écoles juives ici en France, les enfants qui passeront leur bac, cette année, n’auront jamais connu l’insouciance en arrivant à l’école ou à la synagogue, sans protection militaire ou policière,  ̶  imaginez le traumatisme !

Les Juifs ne sont pas les seules cibles, dès la séquence d’attentats qui a frappé la France les 7, 8 et 9 janvier 2015 nous avions clairement compris que les Juifs ne seraient désormais plus les seules cibles du terrorisme islamiste.

Le terrorisme est aveugle, chaque citoyen est désormais une cible, tous les attentats qui ont suivi depuis nous le prouvent ; le Bataclan, la Promenade des Anglais, Magnanville, Saint-Étienne du Rouvray, la Basilique de Nice, Samuel Paty… la liste est trop longue pour que je puisse tous les citer dans le temps qui m’est imparti.

Pour autant, nous ne perdrons ni notre Humanité, ni notre désir de fraternité.

Les commémorations demeurent essentielles, car il faut rappeler la mémoire de nos disparus mais c’est aussi, une injonction qui nous est faite pour poursuivre le combat, en travaillant, tous ensemble, à ce que ces drames ne se reproduisent plus, en travaillant, tous ensemble, pour faire société.

Les pouvoirs publics ont déjà beaucoup fait et nous voulons croire qu’ils feront plus encore.

Pour notre part nous faisons preuve de résilience et nous continuerons, à nous projeter un avenir en France, en développant des projets comme les centres du judaïsme qui fleurissent à Paris, à Levallois, à Boulogne, et ailleurs en France.

J’en profite pour saluer M. René Taieb du comité directeur du Crif qui ne ménage pas ses efforts pour aider et dynamiser le tissu associatif et communautaire dans le Val-d’Oise.

Sachez qu’au Crif nous continuerons sans relâche à lutter contre toutes les formes d’antisémitisme et d’antisionisme tant qu’il y aura, en France, des Juifs qui seront obligés de raser les murs pour se sentir en sécurité.

Nous le devons aux victimes, nous le devons à leur famille et nous le devons à la France."

Ariel Amar 

Découvrez l'intégralité du discours d'Ariel Amar en vidéo

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