Blog du Crif - Sarah Halimi : Lettre ouverte à la Ministre de la Santé par la présidente du Crif Auvergne Rhône-Alpes

03 Janvier 2020 | 317 vue(s)
Catégorie(s) :
France

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

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Actualité

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

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"Madame la Ministre de la Santé

Chère Madame Agnès Buzyn

De plus en plus fréquemment, le dérangement mental est invoqué dans les attentats terroristes et plus particulièrement dans les crimes antisémites de ces dernières années, à l’instar de la bouffée délirante, dans le cas de l’assassinat de Sarah Halimi, d’après la conclusion du 19 décembre de la cour d’appel, qui en est la plus récente illustration. 

Suite à ce dernier jugement, de nombreuses tribunes et lettres ouvertes ont été adressées aux juges, au ministère de la justice, voire même au Président de la République. 

Mais finalement, au vu de ce problème de santé publique, il nous paraît judicieux de nous adresser plutôt au Ministre de la Santé, puisque la maladie mentale relève de sa compétence. 

Oui, l’assassin de Sarah Halimi, de présumé criminel est devenu un malade avéré. Telle est la réalité que nous impose, que vous impose cette décision de justice : le devoir de le soigner. Le soigner comme n’importe quel malade et non l’enfermer à vie.

Car je n’ose l’imaginer, si la société se débarrassait de ceux qui l’embarrassent dans des hôpitaux psychiatriques, alors je suis sûre, madame la Ministre que vous en conviendrez avec moi, quelque chose de grave dysfonctionnerait dans notre démocratie et cela ne manquerait pas, en tant que Ministre de la santé, de vous alerter. 

L’assassin de Sarah Halimi devra donc être soigné. 

De quels moyens notre médecine dispose-t-elle et notamment nos hôpitaux psychiatriques, particulièrement en crise pour gérer pareilles pathologies ? 

Par ailleurs, quelles mesures madame la Ministre envisagez-vous pour enrayer cette épidémie avant qu’elle ne devienne une endémie dont on ne mesure pas les conséquences dans notre société ? 

Comment pouvez-vous nous assurer que les cas diagnostiqués ne seront pas prématurément déclarés guéris alors que les risques de récidive et de contagiosité de cette nouvelle maladie sont encore méconnus ? 

En vous remerciant par avance de l’intérêt que vous porterez à nos interrogations citoyennes, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre de la Santé, chère Madame Agnès Buzyn, l’assurance de ma très haute considération. 

 

Nicole Bornstein, Présidente régionale du Crif Auvergne Rhône-Alpes