Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Nasrallah et "l’entité israélienne"

09 Juillet 2021 | 185 vue(s)
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Actualité

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

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Opinion

Par Chloé Blum

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Il n’y a pas des individus dans l’entité israélienne, tous sont des colons.  Hassan Nasrallah, qui n’a jamais dit autre chose et qui n’est pas le seul à penser ainsi, résume de façon glaçante, en quelques mots prononcés le 5 juillet, ce qui interdit de rêver à la paix: le rejet catégorique d’un état israélien, que ce soit sur les lignes de la guerre des Six Jours, sur la ligne verte de 1949, sur les lignes du plan de partage de 1947, ou sur celles de la Commission Peel de 1937. L’ "entité" israélienne, ce n’est rien. Nada.

Et les Juifs qui l’habitent ne se définissent que par un attribut, celui de "colon", autrement dit, ils n’existent pas en tant qu’êtres humains. Les Juifs ont déjà connu ça dans leur histoire.

Qu’on ne vienne donc pas dire que le problème est celui des "territoires occupés". La phrase de Nasrallah est sans équivoque. Tous les Israéliens sont des occupants, de la Méditerranée au Jourdain. Le journaliste qui avait lancé l’expression de bébé colon après l’assassinat d’une famille entière, appréciera que les enfants soient mis au même rang que les adultes. Mais pour Nasrallah, le nourrisson de Tel Aviv est aussi colon que le bébé décapité de l’implantation d’Itamar.

En quoi le Liban, le pays dont, caché dans son bunker, Nasrallah domine la vie politique et militaire, et probablement économique, est-il concerné par l’occupation israélienne ? En rien. Depuis 21 ans, Israël a quitté le pays. Ah pardon, il y a les fermes de Sheba, cette colline inhabitée à la frontière du Golan que les cartes attribuaient à la Syrie mais que celle-ci a comme par hasard octroyée au Liban une fois qu’elle l’avait perdue après la Guerre des Six Jours, histoire de pérenniser entre le Liban et Israël un contentieux territorial particulièrement aberrant…

Nasrallah a récemment critiqué de façon virulente l’idée d’accorder la nationalité libanaise aux Palestiniens réfugiés au Liban, lesquels y sont d’ailleurs discriminés légalement dans tous les domaines, c’est la FIDH, Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui le dit. Les naturaliser ? Vous n’y pensez pas ! Ces Palestiniens sont trop précieux par l’exhibition victimaire qu’on en fait et il faut neutraliser ces plans diaboliques des impérialistes et de leurs valets.

Nasrallah, ce champion de leur cause, serait-il insensible à la souffrance des réfugiés palestiniens ? Il est vrai qu’il n’y a pas de chiites parmi eux, et c’est en Iran que Nasrallah prend ses ordres. C’est l’Iran qui a créé le Hezbollah en 1982, c’est Khamenei qui a nommé Nasrallah à sa tête en 1992. C’est l’Iran qui a donné au Hezbollah la tâche d’effectuer les attentats qui ont parsemé son histoire: les attentats contre l’Ambassade américaine et les forces d’interposition française et américaine en 1983, celui de la rue de Rennes en 1986, celui de l’Amia contre la communauté juive d’Argentine en 1994, l’assassinat de Hariri et bien d’autres. Aujourd’hui le Hezbollah est une armée hyper équipée qui n’attend que le signal de l’Iran pour procéder à des attaques sur Israël potentiellement bien plus dangereuses que celles du Hamas. Ce chantage plane aussi sur les négociations sur le nucléaire iranien. Évidemment cela entrainera des représailles, mais c’est tant mieux pour Nasrallah. Si les élites libanaises notamment chrétiennes, quittent ce pays dans un état catastrophique, cela ne fait que renforcer l’emprise du Hezbollah.

La politique française, y compris dans son hostilité à l’égard d’Israël, était en partie liée au fantasme du maintien d’une influence sur un Liban dont elle vantait le caractère multiculturel. Ce Liban-là s’est autodétruit. C’est l’Iran qui a gagné, à quel prix…

Et dire qu’il existe des individus pour prôner le même genre d’union multiculturelle entre les Israéliens et les Palestiniens !…