Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Nasrallah et "l’entité israélienne"

09 Juillet 2021 | 185 vue(s)
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Actualité

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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Il n’y a pas des individus dans l’entité israélienne, tous sont des colons.  Hassan Nasrallah, qui n’a jamais dit autre chose et qui n’est pas le seul à penser ainsi, résume de façon glaçante, en quelques mots prononcés le 5 juillet, ce qui interdit de rêver à la paix: le rejet catégorique d’un état israélien, que ce soit sur les lignes de la guerre des Six Jours, sur la ligne verte de 1949, sur les lignes du plan de partage de 1947, ou sur celles de la Commission Peel de 1937. L’ "entité" israélienne, ce n’est rien. Nada.

Et les Juifs qui l’habitent ne se définissent que par un attribut, celui de "colon", autrement dit, ils n’existent pas en tant qu’êtres humains. Les Juifs ont déjà connu ça dans leur histoire.

Qu’on ne vienne donc pas dire que le problème est celui des "territoires occupés". La phrase de Nasrallah est sans équivoque. Tous les Israéliens sont des occupants, de la Méditerranée au Jourdain. Le journaliste qui avait lancé l’expression de bébé colon après l’assassinat d’une famille entière, appréciera que les enfants soient mis au même rang que les adultes. Mais pour Nasrallah, le nourrisson de Tel Aviv est aussi colon que le bébé décapité de l’implantation d’Itamar.

En quoi le Liban, le pays dont, caché dans son bunker, Nasrallah domine la vie politique et militaire, et probablement économique, est-il concerné par l’occupation israélienne ? En rien. Depuis 21 ans, Israël a quitté le pays. Ah pardon, il y a les fermes de Sheba, cette colline inhabitée à la frontière du Golan que les cartes attribuaient à la Syrie mais que celle-ci a comme par hasard octroyée au Liban une fois qu’elle l’avait perdue après la Guerre des Six Jours, histoire de pérenniser entre le Liban et Israël un contentieux territorial particulièrement aberrant…

Nasrallah a récemment critiqué de façon virulente l’idée d’accorder la nationalité libanaise aux Palestiniens réfugiés au Liban, lesquels y sont d’ailleurs discriminés légalement dans tous les domaines, c’est la FIDH, Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui le dit. Les naturaliser ? Vous n’y pensez pas ! Ces Palestiniens sont trop précieux par l’exhibition victimaire qu’on en fait et il faut neutraliser ces plans diaboliques des impérialistes et de leurs valets.

Nasrallah, ce champion de leur cause, serait-il insensible à la souffrance des réfugiés palestiniens ? Il est vrai qu’il n’y a pas de chiites parmi eux, et c’est en Iran que Nasrallah prend ses ordres. C’est l’Iran qui a créé le Hezbollah en 1982, c’est Khamenei qui a nommé Nasrallah à sa tête en 1992. C’est l’Iran qui a donné au Hezbollah la tâche d’effectuer les attentats qui ont parsemé son histoire: les attentats contre l’Ambassade américaine et les forces d’interposition française et américaine en 1983, celui de la rue de Rennes en 1986, celui de l’Amia contre la communauté juive d’Argentine en 1994, l’assassinat de Hariri et bien d’autres. Aujourd’hui le Hezbollah est une armée hyper équipée qui n’attend que le signal de l’Iran pour procéder à des attaques sur Israël potentiellement bien plus dangereuses que celles du Hamas. Ce chantage plane aussi sur les négociations sur le nucléaire iranien. Évidemment cela entrainera des représailles, mais c’est tant mieux pour Nasrallah. Si les élites libanaises notamment chrétiennes, quittent ce pays dans un état catastrophique, cela ne fait que renforcer l’emprise du Hezbollah.

La politique française, y compris dans son hostilité à l’égard d’Israël, était en partie liée au fantasme du maintien d’une influence sur un Liban dont elle vantait le caractère multiculturel. Ce Liban-là s’est autodétruit. C’est l’Iran qui a gagné, à quel prix…

Et dire qu’il existe des individus pour prôner le même genre d’union multiculturelle entre les Israéliens et les Palestiniens !…