Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Les aspects nouveaux de la propagande anti-israélienne

27 Février 2024 | 230 vue(s)
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Actualité
 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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Il fut un temps où d’âpres débats portaient sur une lettre : Israel devait-il se retirer « de » ou « des » territoires occupés (résolution 242 du Conseil de Sécurité) ?

Aujourd’hui, place à la simplification. Mitraillé d’images spectaculaires vite oubliés, le public en perd la trame et les grumeaux qui surnagent dans la bouillie des événements sont l’objet de reconstitutions aussi partielles que partiales. 

Dans la guerre informationnelle les « sionistes » ne font pas le poids.

Cela remonte à loin. Le 10 novembre 1975, la résolution 3379 de l’Assemblée Générale des Nations Unies assimilait le sionisme à un racisme. Grâce aux États Unis, cette résolution fut abolie en 1991 à la faveur de la décomposition du bloc communiste. Il n’est pas sûr qu’elle le serait aujourd’hui. La scandaleuse partialité de l’ONU et des individus qui ont été nommés dans ses différents organes résulte d’un rapport d’influence qui est un rapport de nombre très déséquilibré en défaveur d’Israël.

 

Aujourd’hui, dans les démocraties qui ont voté contre cette honteuse résolution, l’offensive anti-israélienne se développe de façon inquiétante. Le wokisme a substitué le victimisme au marxisme, il porte en bannière l’islamisme et prêche encore un mantra anticolonialiste vieilli et hémiplégique. Des jeunes en mal d’idéal universaliste et des politiciens en mal de clientèle sont les estafettes de ce nouveau totalitarisme qui, au-delà des Juifs, menace la liberté au nom de la liberté.

 

Le combat contre la diabolisation d’Israël ne vise pas à convaincre des convaincus, des dogmatiques et encore moins des fanatiques, mais à informer des citoyens sans préjugés, qui s’expriment peu sur les réseaux sociaux et qui comprennent que quand 1200 personnes ont été assassinées dans les conditions du 7 octobre, il est naturel de chercher à détruire une organisation qui a promis qu’elle recommencerait dès que possible. Ces citoyens, alarmés par les informations sur la guerre à Gaza, sont beaucoup plus ignorants qu’on ne l’imagine sur le conflit, bien que des sources d’information fiables soient facilement disponibles. Le temps n’est plus à l’explication historique, mais au déchiffrement de l’actualité.

 

Citons brièvement cinq thèmes.

1. L’occupation: non Gaza n’était ni occupée, ni une prison à ciel ouvert, mais une entité avec un gouvernement autonome totalitaire recevant de larges subsides financiers, utilisés pour construire une machinerie de guerre.  

2. L’idéologie: non, le Hamas ne veut pas libérer la Palestine sur la base des accords d’Oslo, mais éliminer tous les Juifs de cette terre, prélude à la réislamisation d’un Dar al-Islam dont la France n’est pas exclue.

3. Les destructions : on peut douter de la fiabilité des chiffres (exemple : l’hôpital al-Ahli), mais la guerre à Gaza entraine, comme toute guerre urbaine de nombreuses victimes civiles. Elle est aux yeux des experts d’une exceptionnelle difficulté : les immeubles protégés (hôpitaux, mosquées, écoles..) ont été systématiquement dévoyés vers des usages militaires et le réseau souterrain est tel que chaque bloc d’immeubles contient une sortie. Israël essaie de réduire les pertes, le Hamas cherche à les accroître pour mieux se victimiser. Quant à l’aide humanitaire, elle parviendrait mieux s’il n’en confisquait pas une grande partie. 

4. Le génocide : la seule partie génocidaire, c’est le Hamas qui dans sa charte, non abrogée, prône l’extermination physique des Juifs. Le CIJ n’a pas accusé Israël de génocide : c’est l’Afrique du Sud, qui l’a fait.

5. Benjamin Netanyahu : soutenir Israël, ce serait soutenir un Premier ministre insoutenable. Quoi qu’on pense de lui, c’est le peuple israélien tout entier qui mène cette guerre et le consensus au sujet de l’éradication de la capacité de nuisance du Hamas est total. 

 

Ce n’est évidemment là qu’une esquisse. D’excellentes initiatives se développent en réaction à l’avalanche de dénis et de mensonges. Un message clef : défendre Israël qui lutte contre un ennemi fanatisé ne reculant devant rien, c’est défendre notre liberté commune.

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif 

 

 

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