Francis Kalifat

Ancien président

Edito - Mandat d’arrêt contre : force doit rester à la Loi

07 May 2019 | 28 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

Invité's picture
#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
|
20 September 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

Pages

Actualité

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pages

Dans cette éditorial, je m'exprime sur la décision du parquet de Paris de s'opposer à l'incarcération d'Alain Soral. Une décision que je juge inacceptable.

Editorial du 7 mai 2019

La haine antisémite se répand. 2018 a été une année noire et 2019 s’annonce encore plus compliquée.

La haine antisémite frappe les esprits, les écoliers dans les cours de récréations, les fidèles au sortir des synagogues et les Français Juifs dans la rue et même chez eux. Elle tue aussi et à de multiples reprises: de Sébastien Sellam à Ilan Halimi, de Sarah Halimi à Mireille Knoll, en passant par les assassinats terroristes de l’école Ozar Hatorah de Toulouse et de l’Hypercacher.

La haine antisémite a ses porte-voix. On les trouve parmi des ratés qui ont échoué partout à se faire connaître et qui trouvent là un terreau accueillant, fertile et surtout rentable.

Dieudonné et Alain Soral sont les vedettes incontestables de ce sinistre marché de la haine.

Face à l’antisémitisme et donc face à ses glorioles autoproclamées, nous n’avons que deux recours : l’éducation et la loi. L’éducation pour prévenir. La loi pour punir.

Comment dès lors expliquer l’inexplicable? Le parquet de Paris désavoue et s’oppose au tribunal de Paris qui aurait condamné trop durement Alain Soral.

La 13ème chambre correctionnelle a rendu une décision remarquable et remarquée dans la lutte contre l’antisémitisme. Elle a condamné il y a quelques semaines, Alain Soral pour contestation de crime contre l’humanité à une peine d'un an de prison ferme.

Pour ne pas que cette décision reste sans effet, le Tribunal avait avec responsabilité décidé de l’assortir d’un mandat d’arrêt rendant ainsi inopérant le caractère suspensif en cas d’appel de la décision prononcée. Et pour l’écrire plus clairement encore : la juridiction avait décidé, dans sa grande sagesse, au vu de la gravité des propos du multi récidiviste Alain Soral, de leur diffusion, de son attitude  et de ses condamnations passées, qu'il devrait aller en prison peu importe qu’il interjette appel ou pas.

En l’espèce, la peine prononcée s’avère non seulement légitime, mais encore, au vu du contexte de l’antisémitisme et du comportement multirécidiviste d’Alain Soral, particulièrement nécessaire. Elle ne s’éloigne ni des canons ni des principes de la justice pénale; elle en est l’illustration.

En effet, les précédentes condamnations n’avaient jamais dissuadé l’intéressé de réitérer et d’aggraver ses propos à l’encontre des juifs; ni la situation de l’antisémitisme d’empirer de manière substantielle et concomitante. 

Ce qui est inexplicable, ce n’est donc pas la peine prononcée mais la volonté affichée du Procureur de la République (qui représente l’accusation et la société dans son ensemble) de ne pas l’appliquer !

En effet, sitôt la décision connue, le parquet a annoncé faire appel sur la question du mandat d’arrêt! Du jamais vu. Pis encore, il a décidé de refuser d’exécuter le mandat d’arrêt intervenu en ne mandant pas la force publique pour aller chercher Alain Soral et l’incarcérer.

Fort de ce traitement de faveur et bien que condamné à une peine d’un an de prison ferme, Alain Soral a pu se produire à Mulhouse et continuer de déverser sa haine des Juifs et son venin sur Internet en tout impunité.

Comment comprendre que le procureur de Paris faisant fi de l’égalité de tous devant la loi, réserve à Alain Soral un traitement qui n’est réservé à aucun délinquant de France ?

Comment comprendre que ceux avec qui nous travaillons pour réprimer l’antisémitisme prennent une position paradoxale et incompréhensible pour le rendre moins grave qu’une autre délinquance, en dépit des lois d’aggravation, des circulaires ministérielles qui ont édicté exactement l’inverse ?

Comment comprendre que l’on réserve à l’un des chantres du complotisme et de l’antisémitisme français, un favoritisme dérogatoire et inexplicable, sans menacer en même temps d’effondrement tout l’édifice judiciaire et plus particulièrement la répression des propos et contenus haineux ?

Contre l’antisémitisme, nous n’avions donc que l’éducation et la loi. Comment continuer à le combattre efficacement quand les gardiens de la Loi sont ceux qui la rendent inopérante, comme en l’espèce contre Alain Soral ?

Il y a bien longtemps que les agissements négationnistes et antisémites de Soral ne font plus rire que ses fidèles. Mais depuis ce vaudeville judiciaire, lui peut continuer à se rire de nous, de la loi et des juges ! De qui se moque-t-on ?

Francis Kalifat, Président du Crif