Blog du Crif - Hommage au Professeur Bernard Debré, par Marc Zerbib

15 September 2020 | 497 vue(s)
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Actualité

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Le Professeur Bernard Debré nous a quittés ce dimanche 13 septembre à la suite d’une longue maladie.  

Je voudrais ici évoquer l’Homme qu’il était et que j’ai côtoyé professionnellement pendant plus de 25 ans. Effectivement le Professeur Bernard Debré était Chirurgien Urologue mais aussi homme politique, ancien maire d’Amboise, ancien député d’Indre et Loire puis député de Paris. Il a été également Ministre de la Coopération au moment du gouvernement Balladur en 1994.  

Mais c’est surtout de l’Homme, du collègue dont je veux honorer la mémoire.

Mon premier souvenir de Bernard Debré remonte à 1980, à un dîner, qu’il avait organisé chez lui, pour ses Chefs de clinique dont j’étais. Il m’a immédiatement dirigé vers sa bibliothèque pour me montrer le Sidour (livre de prières) de son arrière-grand-père, Grand Rabbin de Neuilly.

Bernard avait conscience de ses origines juives alsaciennes dont il était fier, et qui ont fait de lui un homme toujours bienveillant auprès de la Communauté Juive de France qu’il aimait visiter comme maire ou député pour les fêtes de Tichri (fêtes de début d'année dans le calendrier juif). 

Le Professeur Bernard Debré a eu la passion de l’Urologie, au début de son Internat, au Pavillon Albarran à Cochin au contact du Professeur Aboulker assisté à l’époque du Professeur Ady Steg, passion qui ne l’a plus jamais quitté. Il a ensuite été nommé Professeur Agrégé et Adjoint du Professeur Ady Steg dont j’étais le deuxième Agrégé. En 1990, il a accédé à la Chefferie de Service de la Clinique Urologique de l’Hôpital Cochin et s’est engagé alors dans une grande épopée que nous avons partagée sans cesse. Je lui ai succédé après 20 ans de collaboration permanente. 

Le Professeur Bernard Debré, bien qu’issu d’une famille prestigieuse, représentant l’Autorité de l’Etat, a eu finalement un parcours médical et politique en dehors des sentiers battus. Il n’aimait pas l’embrigadement des sociétés savantes, ni les recommandations livresques que celles-ci pouvaient publier. Il voulait garder sa liberté pour innover et sortir des sentiers battus. C’est comme cela qu’il a mené sa carrière de chirurgien et d’homme politique. Il aimait l’Afrique dont il était passionné et qu’il connaissait parfaitement ce qui lui a valu d’être nommé, à juste titre, Ministre de la Coopération du gouvernement Balladur. 

Fidèle à son Grand Père le Pr Robert Debré, grand médecin fédérateur de la Pédiatrie moderne et à son père Michel Debré, rédacteur de la Constitution et ancien Premier Ministre, Bernard a toujours pu et su mener de front ses deux carrières médicale et politique. Il a toujours conservé le même esprit tourné vers l’Autre. Bernard était un homme accueillant, chaleureux, bienveillant et altruiste. Il aimait aider les autres et permettre leur épanouissement qu’il soit professionnel, personnel ou au service de la Collectivité.  

C’est donc avec beaucoup de tristesse que je le vois nous quitter encore jeune et toujours désireux d’innover et de troubler un quotidien stéréotypé. Bernard a démontré tout au long de sa vie que c’était un Mensch.

 

Pr Marc Zerbib, Membre du Bureau exécutif du Crif