Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, par Jean-Pierre Obin

24 February 2021 | 166 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

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Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, par Jean-Pierre Obin (*)

 

Jean-Pierre Obin, c’est un lanceur d’alerte. Un canari dans la mine ! Avec cette différence de taille : dans les profondeurs de la terre, les mineurs, avertis par le volatile, tiennent compte du signal d’alarme et se protègent. Obin, lui, tire la sonnette depuis des années. Mais il n’est pas entendu. Ou si peu !

Inspecteur général de l’Éducation nationale, l’auteur a sillonné la France pendant des années à la rencontre des élèves et des enseignants. Cela l’a conduit à déposer, en juin 2004, un fameux rapport. À l’époque, François Fillon venait de succéder à Luc Ferry, rue de Grenelle. « Les rapports de l’inspection générale sont en principe publiés ». Mais le nouveau ministre, par trois fois, refuse cette publication.  « D’abord, parce que la rentrée de septembre 2004 est celle de l’application de la loi sur le voile : le ministre a peur de la contestation massive que les défenseurs du voile lui prédisent…et qui, finalement, n’aura pas lieu. Plus tard, parce que les ravisseurs des trois journalistes français enlevés à Bagdad-Florence Aubenas, Christian Chesnot et Georges Malbrunot-exigent l’abrogation de cette même loi : la consigne générale est alors de faire profil bas sur l’islamisme. Enfin, après leur libération en décembre, on nous objecte que le ministre prépare une loi de programmation et que tout autre sujet est malvenu car pouvant parasiter sa communication ». « Le rapport fut donc enterré sans cérémonie ».

Le credo de J.P. Obin, dès lors, est sans ambages : « J’ai écrit ce livre pour briser le silence qui règne sur la montée de l’islamisme, sur ses ravages parmi les jeunes et sur les dégâts qu’il provoque dans notre école publique. Pendant longtemps, le silence a été la seule réaction : la célèbre formule « Surtout pas de vagues ! » a permis pendant vingt ans de mener une confortable politique de l’autruche. J’ai écrit ce livre parce que je suis attaché à la laïcité : ce principe républicain nous protège et protège nos libertés…J’ai écrit ce livre parce que le temps presse et qu’il y a maintenant urgence à agir »

Jean-Pierre Obin sait de quoi il parle. Son livre remarquable abonde d’exemples édifiants. Voici, en 1996, Jean-Paul Chiche, principal du collège Longchambon de Lyon, qui n’y va pas par quatre chemins : « Monsieur l’inspecteur général, je dois vous dire que mes deux derniers élèves juifs ont quitté mon établissement cette semaine ». Voici encore, dans un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis, la jeune Nora, 17 ans, qui, tous les matins, arrive voilée et conserve sa tenue islamique rigoureuse, une longue robe noire, son « djilbeb » et qui veut effectuer son stage de formation dans une « entreprise musulmane ». Dans ce collège d’une petite cité rurale du Val-de-Seine, Samia déclare à qui veut l’entendre, qu’elle s’apprête à rejoindre Daech en Syrie. Et, dans cette petite ville des Hauts de France, c’est Ahmet, de nationalité turque, élève du lycée professionnel, qui a posté plusieurs photos le montrant tantôt armé d’un pistolet, tantôt d’un fusil à pompe, tantôt d’une kalachnikov. Et ce ne sont là que quelques exemples. 

Dans l’enseignement secondaire, comme dans le primaire, la mixité est contestée, la nourriture est devenue une pomme de discorde, l’obscurantisme s’est lancé à l’assaut des programmes.

« Pendant trop longtemps le déni du danger de l’islamisme a dominé notre pays, en particulier dans l’école ».

Un véritable cri d’alarme. Il faut, c’est impératif, nous dit l’auteur, agir vite et avec fermeté.

Impressionnant !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hermann. Octobre 2020. 168 pages. 18 €.

 

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