Blog du Crif - Hommage au Professeur Bernard Debré, par Marc Zerbib

15 Septembre 2020 | 497 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
|
29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Pages

Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Pages

Le Professeur Bernard Debré nous a quittés ce dimanche 13 septembre à la suite d’une longue maladie.  

Je voudrais ici évoquer l’Homme qu’il était et que j’ai côtoyé professionnellement pendant plus de 25 ans. Effectivement le Professeur Bernard Debré était Chirurgien Urologue mais aussi homme politique, ancien maire d’Amboise, ancien député d’Indre et Loire puis député de Paris. Il a été également Ministre de la Coopération au moment du gouvernement Balladur en 1994.  

Mais c’est surtout de l’Homme, du collègue dont je veux honorer la mémoire.

Mon premier souvenir de Bernard Debré remonte à 1980, à un dîner, qu’il avait organisé chez lui, pour ses Chefs de clinique dont j’étais. Il m’a immédiatement dirigé vers sa bibliothèque pour me montrer le Sidour (livre de prières) de son arrière-grand-père, Grand Rabbin de Neuilly.

Bernard avait conscience de ses origines juives alsaciennes dont il était fier, et qui ont fait de lui un homme toujours bienveillant auprès de la Communauté Juive de France qu’il aimait visiter comme maire ou député pour les fêtes de Tichri (fêtes de début d'année dans le calendrier juif). 

Le Professeur Bernard Debré a eu la passion de l’Urologie, au début de son Internat, au Pavillon Albarran à Cochin au contact du Professeur Aboulker assisté à l’époque du Professeur Ady Steg, passion qui ne l’a plus jamais quitté. Il a ensuite été nommé Professeur Agrégé et Adjoint du Professeur Ady Steg dont j’étais le deuxième Agrégé. En 1990, il a accédé à la Chefferie de Service de la Clinique Urologique de l’Hôpital Cochin et s’est engagé alors dans une grande épopée que nous avons partagée sans cesse. Je lui ai succédé après 20 ans de collaboration permanente. 

Le Professeur Bernard Debré, bien qu’issu d’une famille prestigieuse, représentant l’Autorité de l’Etat, a eu finalement un parcours médical et politique en dehors des sentiers battus. Il n’aimait pas l’embrigadement des sociétés savantes, ni les recommandations livresques que celles-ci pouvaient publier. Il voulait garder sa liberté pour innover et sortir des sentiers battus. C’est comme cela qu’il a mené sa carrière de chirurgien et d’homme politique. Il aimait l’Afrique dont il était passionné et qu’il connaissait parfaitement ce qui lui a valu d’être nommé, à juste titre, Ministre de la Coopération du gouvernement Balladur. 

Fidèle à son Grand Père le Pr Robert Debré, grand médecin fédérateur de la Pédiatrie moderne et à son père Michel Debré, rédacteur de la Constitution et ancien Premier Ministre, Bernard a toujours pu et su mener de front ses deux carrières médicale et politique. Il a toujours conservé le même esprit tourné vers l’Autre. Bernard était un homme accueillant, chaleureux, bienveillant et altruiste. Il aimait aider les autres et permettre leur épanouissement qu’il soit professionnel, personnel ou au service de la Collectivité.  

C’est donc avec beaucoup de tristesse que je le vois nous quitter encore jeune et toujours désireux d’innover et de troubler un quotidien stéréotypé. Bernard a démontré tout au long de sa vie que c’était un Mensch.

 

Pr Marc Zerbib, Membre du Bureau exécutif du Crif