Blog du Crif - Itinéraire de Jean-Pierre Lledo en "Israël, le voyage interdit"

05 Octobre 2020 | 261 vue(s)
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Israël

Par Chloé Blum

Dans la Vieille Ville de Jérusalem, dissimulé au milieu des pierres millénaires, se cache un trésor tout israélien : une exposition en réalité augmentée pour retourner dans le passé et découvrir le second Temple comme on ne l'a jamais vu. Ajustez vos masques, embarquement immédiat !

Il y a 70 ans, le 29 novembre 1947, était voté par l’ONU à New York, le plan de partage de la Palestine mandataire. Cette résolution numéro 181 prévoyait la création de trois entités : un État juif, un État arabe et Jérusalem placé sous contrôle international.

Alors que le Fatah et le Hamas tentent une énième poignée de main historique, la diplomatie israélienne y répond par un silence qui mérite une attention particulière.

 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Un ouvrage sympathique et émouvant à découvrir.

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Aujourd'hui sort en salles le premier volet du film-documentaire de Jean-Pierre Lledo "Israël, le voyage interdit", intitulé "Kippour". (Les trois autres volets s’intitulent respectivement « Hanouka », « Pourim » et « Pessah »).

Accompagné de sa fille, le réalisateur y relate son itinéraire personnel, de l’Algérie à la découverte d’Israël, un pays qu’il avait toujours refusé de visiter, empli de préjugés. 

Lundi, j’ai eu l'opportunité d'assister à l’avant-première de ce 1er volet et j'en suis ressortie profondément émue.

Oscillant entre rires et larmes, mémoires et présent, questionnements personnels et discours pédagogue, Jean-Pierre Lledo nous fait voyager. Le spectateur l'accompagne à travers tous le pays et explore, au rythme de la vie israélienne, des fêtes et des rencontres, l'exil des Juifs originaires d'Algérie, les fondements de l'Etat d'Israël et les complexités de l'identité juive.

 

Jean Pierre Lledo est algérien. Il est né en 1947 à Tlemcen.

Jean-Pierre Lledo est également juif, par sa mère.

Une combinaison identitaire « juif algérien » qui fut à l’origine de nombreuses interrogations et réflexions pour ce cinéaste.

Au-delà de son identité juive, c’est l’attachement à la terre d’Israël qu’il rejette avec le plus de véhémence. Jusqu’à ce qu'il s'y rende, en 2008.

Itinéraire de Jean-Pierre Lledo en « Israël, le voyage interdit ».

Jean-Pierre Lledo a vécu en Algérie jusqu’en 1993, soit longtemps après la déclaration de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962. Pourquoi Jean-Pierre Lledo est-il parti en 1993 ? À cause des menaces islamistes.

Un parcours bien différent de la grande majorité des Juifs originaires d’Algérie, contraints de fuir, notamment à la suite du massacre d'Oran (le 5 juillet 1962), ville qui abritait jusque-là la plus grande communauté juive du pays. Doublement visés et attaqués, puisque français et juifs, suite à cet évènement tragique, beaucoup de Juifs font le choix de s'installer en Israël.

Mais pour ce communiste algérien, impensable. En 1962, Jean-Pierre Lledo à 15 ans. Sa famille reste en Algérie. Israël ? Il ne sait même pas ce que c’est, sinon une entité : « un territoire occupé », « la puissance occupante », l’ennemi… Pendant de nombreuses années, il est ainsi influencé par ce discours politique orienté et diabolisant.

Jean-Pierre Lledo a pourtant de la famille en Israël. Un oncle, une tante, des cousins. Mais il n’a aucun lien avec eux.

Pendant 50 ans il a renié ce pays et la partie juive de son identité. Ce n’est qu’en 2008, lorsqu’il se rend pour la première fois de sa vie en Israël, qu’il remet en cause ses préjugés et ses croyances.

 

A travers ce cheminement personnel, le réalisateur, parti à la découverte d’un pays et de sa famille, entame un réel dialogue entre ses origines, ses croyances sur Israël et la grande histoire de la tradition juive.

Ce qui est particulièrement intéressant dans le premier volet du documentaire c’est cette entrée par la fenêtre algérienne.

Grâce à son parcours personnel, se pose la question de la vie juive en Algérie française. Le documentaire mêle l’histoire du réalisateur, intime, privée, à celle, plus générale des Juifs qui vivaient en Algérie française, notamment de 1947 à 1962, leur exil puis pour certains leur intégration en Israël.  

En effet, Jean-Pierre Lledo est parti à la rencontre de ces juifs originaires d’Algérie désormais installés en Israël. Medioni, Chouraqui, Charbit, Sultan, Fellous…  autant de noms et de témoignages de la vie des Juifs en Algérie française de 1948 à 1962 : deux dates symboliques, puisque l’une correspond à la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël, l’autre à l’indépendance de l’Algérie.

Deux dates qui ont tout changé. Y compris pour Jean-Pierre Lledo.

 

Johana M.

 

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