Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Le nouveau président chilien inquiète la communauté juive

24 Décembre 2021 | 116 vue(s)
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Actualité

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

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Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

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L’élection de Gabriel Boric le 19 décembre à la Présidence du Chili suscite l’inquiétude d’une communauté juive qui compte 18 000 personnes, et a jusque-là vécu sans souci dans un pays considéré comme le plus européen d’Amérique latine et dont la situation apporte quelques éclairages sur la nôtre.

Il y a deux ans, cette communauté avait envoyé à Gabriel Boric un pot de confiture pour Rosh Hachana. À quoi il avait répondu : « Merci pour le geste, mais vous pourriez commencer par demander à Israël de quitter le territoire palestinien qu’il occupe illégalement ».

Interrogé au cours de la campagne actuelle, il a maintenu qu’Israël était un état génocidaire et assassin. Inutile de préciser qu’il soutient la campagne BDS.

Les institutions juives, très sionistes au Chili, ne peuvent plus qu’espérer que la parole du nouveau Président soit seulement un peu exaltée, qu’il dit «génocide» quand il pense seulement à « manque de respect des Droits de l’Homme » et qu’au fond il ne soit pas antisémite. Mais pour sa position à l’égard d’Israël, pas d’illusion à entretenir….

Le communiste Daniel Jadue, proche de Boric et son rival aux primaires de leur parti, une coalition de groupuscules d’extrême gauche, a été pointé par le Centre Simon Wiesenthal comme antisémite de l’année en raison de commentaires humoristiques sur l’extermination des Juifs. Il se défend en prétendant qu’il ne peut pas être antisémite puisqu’il est sémite lui-même. Jadue est en effet d’origine palestinienne. Sa défense est un aveu.

Pas étonnant que chez les Chiliens de l’étranger, Israël soit le seul pays où Boric n’a pas obtenu la majorité des voix au second tour.

Pourtant, ceux qui ont voté pour son concurrent, José Antonio Kast, ne l’ont pas forcément fait de gaité de cœur. Le père de ce dernier, son héros dit-il, venu au Chili après guerre, était un nazi. Quant à José Antonio Kast lui-même, catholique ultra-conservateur, grand admirateur de Pinochet, il s’était inscrit au groupe parlementaire d’amitié Chili- Israël. Rien n’est simple….

Pourquoi, dans ce pays éduqué et raisonnable, le deuxième tour a-t-il mis en présence deux candidats aussi improbables, l’un à l’extrême-gauche, l’autre à l’extrême-droite ?

Les partis traditionnels avaient éparpillé leurs représentants. Les alliances et ruptures d’un côté, la nouveauté et la faconde médiatique de certains candidats de l’autre, expliquent le score du 1er tour. Et c’est ainsi qu’un homme de 35 ans, ancien dirigeant étudiant qui n’a jamais fini ses études est devenu un inattendu président.

C’est aussi que les dirigeants politiques de l’ère post Pinochet, aussi bien la socialiste Michelle Bachelet, aujourd’hui Haut Commissaire aux Droits de l’Homme à l’ONU, que son successeur mais aussi prédécesseur puis de nouveau successeur, le richissime Sebastian Pinera, étaient les cibles d’une forte volonté de sortir les sortants. Car le Chili avait beau avoir retrouvé la démocratie, il avait gardé sa Constitution néo-libérale et était devenu le pays le plus inégalitaire de l’OCDE avec notamment une forte dégradation des conditions de vie étudiantes.

C’est de là qu’est venue l’élection de Gustavo Boric. Bien sûr, celui-ci a aussi récité le bréviaire de tout candidat progressiste qui se respecte: discours sur le genre, intersectionalité des luttes et stigmatisation d’Israël. Rien de nouveau sous le soleil. L’immense majorité de ses électeurs sont indifférents à cette partie de son programme, mais tous subiront l’ensemble.

Tous les espoirs sont donc permis à l’UNEF de Grenoble qui a fait licencier un professeur qui n’avait pas obtempéré à la vulgate islamo-gauchiste. Il existe au Chili, depuis l’époque turque, une population d’origine palestinienne, aujourd’hui active et puissante d’au moins 500 000 personnes. Parmi eux, certains, comme Daniel Jadue, sont en tête de gondole des manifestations antisionistes.

Mais pas de confusion, il ne s’agit pas d’islamo-gauchisme, puisque la plupart de ces Palestiniens sont chrétiens et marxistes. C’est le modèle FPLP. Nous en connaissons aussi les délices…

 

Richard Prasquier

 

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