Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Lola : un crime monstrueux

24 October 2022 | 76 vue(s)
Catégorie(s) :
France

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

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Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

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Actualité

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

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Opinion

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Cette semaine, comment ne pas parler de l’ignoble assassinat de la petite Lola.

Ce crime monstrueux d’une enfant de 12 ans en plein jour dans une rue du 19e arrondissement de Paris. La description des sévices subis par ce petit ange est digne des plus épouvantables films d’horreur. Mais là, ce n’est pas du cinéma !

Un monstre, s’est attaqué à cette enfant.

Le visage ce petit ange nous hante et nous met face a une réalité de l’horreur dont on voit encore qu’elle n’a pas de limite.

Le visage de Lola nous interpelle et nous interroge sur notre société et les monstres qu’elle peut engendrer. Le visage de Lola nous interroge sur la capacité d’hommes et de femmes de se transformer en des êtres sataniques.

Oui, depuis quelques années, l’actualité nous annonce des enlèvements, des tortures, et des crimes qui montrent que la monstruosité humaine n’a pas de limite. Certains assassins tuent au nom d’un Dieu sanguinaire, d’autres au nom d’une cause dont ils se font les défendeurs et d’autres au nom d’une haine antisémite ou de tout ce qu’ils détestent.

Lola, a été tuée par une jeune femme dont le visage, à juste titre, nous a été montré.

Oui, il fallait que l’on mette un visage sur l’identité de la criminelle. Il le fallait afin de montrer que l’horreur a non seulement un nom et un prénom mais aussi un visage.

Cette jeune femme, qui, comme beaucoup de jeunes, s’est exposée sur les réseaux sociaux, ne présentait aucun signe particulier de dérangement mental.

Un visage presque banal qui en réalité abritait un être monstrueux capable du pire. Le visage de cette criminelle, que nous ne pouvons oublier car il a été celui de celle qui a mis à mort après avoir torturé une enfant de 12 ans, au visage d'ange.

Les réactions ont été très nombreuses tant l’effroi est immense. Les questions sur sa présence sur le sol français, alors qu’elle était frappée d’une OQTF, sont légitimes.

Ce problème doit trouver une réponse.

Des questions sur la santé mentale de la meurtrière ont été évidemment posées.

Mais là, il faut en finir avec ce paravent protecteur qui fait du fou, un « irresponsable » qui peut échapper à la justice. Une folie qui se transforme trop souvent en autorisation de tuer.

À chaque crime monstrueux, la folie est évoquée.

Oui ! Il faut être fou pour violenter, torturer, violer, décapiter, assassiner, un enfant, un professeur, un curé, des jeunes juifs, des femmes seules, des êtres en prière, des journalistes ou des jeunes gens tout simplement pour ce qu’ils font ou ce qu’ils pensent.

Oui il faut être fou.

Mais ces criminels, qu’ils soient sous l’emprise de drogues, d’une idéologie islamiste ou sataniste, ne doivent échapper à la sanction de la justice. Il est  impensable d’imaginer qu’ils puissent un jour recouvrer la liberté et croiser le chemin des familles des victimes qui elles, n’oublieront jamais et dont le cœur saignera toujours.

Lola est la victime d’une de ces monstres. Elle est pour chacun de nous, une de nos proches, une de nos enfants.

La société, les amis et la famille ont besoin de savoir que l’assassin sera jugée et condamnée avec fermeté et à la perpétuité.

Après la non justice dans l’affaire Sarah Halimi, nous sommes légitimement inquiets. Puissent Lola et sa famille sentir que la justice est debout et que notre pays au-delà de l’émotion sait punir celles et ceux qui ne méritent pas d’appartenir à l’humanité.

Que notre Nation protège ses citoyens et ses enfants.

Gil Taïeb

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