Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Réflexions sur le gouvernement israélien

27 January 2023 | 312 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 November 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 November 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
#JeNaiPasPeur
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14 October 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 October 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Olivier Rafowicz's picture
Tel Aviv sur Seine
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12 August 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Pages

Opinion
Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Stéphanie Dassa's picture
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 January 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pages

Je viens de passer une dizaine de jours en Israël pour la Bar Mitzva d’un petit-fils. Dans ce séjour centré sur Tel Aviv, les gens à qui j’ai parlé appartiennent à peu près tous au même milieu, et ont présenté que tous probablement voté de façon très proche, alors que la population israélienne, chacun le sait, est extrêmement fragmentée  et que je n’aurais pas entendu les mêmes mots si je m’étais trouvé dans une Yeshiva de Jérusalem, une implantation de Judée Samarie ou un village arabe de Galilée. Les conversations, très précieuses d’ailleurs, avec les chauffeurs de taxis, qui n’ont pas tous, loin de là et contrairement à la rumeur, les mêmes opinions  extrémistes, ne suffisent pas pour que le visiteur puisse appréhender la diversité israélienne.

Cela dit, tous mes interlocuteurs ressentaient la situation politique comme de l’ordre du jamais vu et presque tous expriment une profonde inquiétude.

Avec à la tête de la sécurité intérieure et de la police des frontières, un Itamar Ben Gvir, poly inculpé, ancien disciple du rabbin Kahane et de Baruch Goldstein, aux Finances et à l’administration civile des territoires un Bezalel Smotrich théocratique et proclamant que le Shin Bet avait assassiné Isaac Rabin et une ministre, Mme Orit Strock, qui suggérait que les médecins pourraient, en raison de leurs convictions, refuser les soins à des patients LGBT, il y a vraiment quelque chose de changé dans le pays…. 

Il faut néanmoins distinguer les mots et les actes. L’une des premières décisions de Arye Deri, une des dernières aussi, car sa nomination a été invalidée par la Cour Suprême et Netanyahu a respecté cette décision, a été de signer un décret autorisant le recours aux mères porteuses par des couples homosexuels. Mme Strock a été critiquée de toutes parts, y compris par le Premier Ministre. Smotrich a laissé une bonne impression dans son précédent ministère des transports. Quant à Ben Gvir a mené une visite parfaitement légale sur cet endroit que beaucoup nomment  esplanade des Mosquées et dont il a justement rappelé qu’il s’agissait  du Mont du Temple. 

Il faut attendre pour savoir si l’armée, colonne vertébrale de l’Etat d’Israël, pourra exercer ses fonctions sans entraves dans les territoires, alors que le chef d'état Major sortant, le très populaire Aviv Kochavi, a déclaré que cela était incompatible avec une tutelle civile superposée à la tutelle militaire, et il reste à savoir si les droits des minorités, les droits des laïcs, les critères de l’Alya et les droits des Juifs non orthodoxes ne seront pas altérés.  

Le domaine judiciaire symbolise aujourd’hui les inquiétudes, y compris celles de nombreux électeurs traditionnels du Likoud.

La proposition que la Knesset puisse annuler à la majorité simple de 61 voix une décision de la Cour Suprême interpelle les Juifs du monde entier qui ne concevraient pas que cet État d’Israël qu’ils aiment si profondément ne soit pas un état démocratique. Ne nous payons pas de mots. Un État dont l’exécutif et le législatif, déjà profondément intriqués entre eux, pourraient sauter aussi facilement et au hasard des coalitions électorales, par dessus une décision du judiciaire n’est plus une démocratie.

Le domaine d’intervention de la Cour a été considérablement étendu depuis que le juge Aharon Barak a réorganisé il y a près de 40 ans, le jeu des pouvoirs en considérant que certaines lois dites fondamentales, énonçant des principes généraux, constituaient le squelette d’une constitution, et que la Cour Suprême pouvait  casser  des décisions législatives sur cette base. 

Dans ce pays sans Conseil d’État ni Cour de Cassation, la Cour suprême a un champ d’action particulièrement large. En a-t-elle abusé ? La Présidente de la Cour, Esther Hayut a souligné que ses décisions n’avaient empiété le domaine législatif que de façon marginale et en général technique. Elles sont d’ailleurs loin d’avoir privilégié, comme on l'accuse, la gauche caviar ashkénaze.

Les divergences sur les pouvoirs de la Cour Suprême ne sont pas un débat médiocre et la possibilité par le législatif d’outrepasser les décisions de celle-ci par un consensus fort, des deux tiers par exemple, ne soulèverait guère de protestations. Mais ce débat a été plombé par la situation judiciaire de Benjamin Netanyahu  et aussi par l’idéologie de certains de ses amis, tels l’actuel Ministre de la Justice, Yariv Levin, qui sont obsédés par un soi-disant « gouvernement des juges ». 

Mais la loi d’un pays ne peut pas être uniquement la loi de la majorité. Les Juifs par leur histoire le savent mieux que d’autres et on peut faire confiance à la société civile israélienne pour le rappeler.

Je suis de ceux qui pensent que l’obsession de Benjamin Netanyahu n’est pas son procès, dont certains motifs d’inculpation étaient en train de s’effilocher, mais le danger que représente l’Iran pour la sécurité d'Israël. 

Il mesure mieux que quiconque l’importance de la relation avec les États Unis qui n’a plus, extérieurement du moins, le caractère limpide qu’elle avait à l’époque de Clinton, Bush junior ou Trump. Il connaît mieux que d’autres l’importance de la diaspora juive américaine qui donne des signes de déconnexion et la nécessité d’un environnement démocratique pour que se poursuive l’exceptionnalité israélienne en matière scientifique. 

Dans ce pays, où la grande majorité de la population s’accorde en réalité, et c’est le paradoxe de la situation actuelle, sur des positions politiques sécuritaires, le Premier Ministre israélien a gagné son pari de retour au pouvoir. Il l’a fait au risque d’être lui-même marginalisé par ses partenaires messianiques. 

Mais Benjamin Netanyahu, quels que soient ses ressentiments envers ceux qui l’ont attaqué,  pense à sa place dans l’histoire. Je suis sûr qu’il n’aimera pas y laisser l’image de l’arroseur arrosé, ni celle du fossoyeur de la démocratie.

Richard Prasquier 

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