Blog du Crif - Tempête Alex : la naturelle solidarité des associations juives, par Martine Ouaknine

23 Octobre 2020 | 152 vue(s)
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France

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

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Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Martine Ouaknine est adjointe au Maire de Nice, déléguée au devoir de mémoire, à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, conseillère métropolitaine et départementale, présidente honoraire du Crif Sud-Est.

Le Vendredi 2 octobre, en quelques heures, les 3 vallées de la Vésubie, de la Roya et de la Tinée qui composent le pittoresque paysage  entre mer et montagne, ont été dévastées.

L’avis d’alerte lancé par la Préfecture et accompagné de la fermeture de tous établissements scolaires avait pu paraître à certains, excessif, sauf quand les éléments se sont déchaînés, emportant tout sur leur passage : habitants, sauveteurs, maisons, véhicules et végétation et semant la désolation. 

Le spectacle stupéfiant de routes et de ponts coupés en deux, de rivières transformées en torrents avec une montée des eaux que rien ne semblait pouvoir arrêter. Plus de 100 maisons effondrées comme des châteaux de cartes et toute communication avec l’extérieur coupée pendant de très longues heures.

À la nuit tombée, s’ajoutaient les baisses de température et la crainte de ne pouvoir porter secours aux victimes.

Les nombreuses personnes sidérées et traumatisées, certaines ayant tout perdu, ont été rapatriées sur Nice, par les hélicoptères de l’aviation civile qui ont fait pendant plus de 15 jours, des rotations ininterrompues de 8h du matin à 22h.

Tous les villageois entendent revenir dans ces villes qui constituent leur identité même s’ils n’ignorent pas que la reconstruction sera longue et difficile avec l’objectif de se prémunir d’autres catastrophes. 

La mobilisation des élus a été à la hauteur de ce que ces villages de montagne représentent pour eux : une partie indissociable de leur patrimoine. Tous les services publics ; agents des métropolitains, du département, de la gendarmerie, les pompiers, les forces de police et de la sécurité civile, les agents préfectoraux ont été impressionnants par leur efficacité et leur dévouement.

Le Département des Alpes Maritimes, la Région Sud et la Principauté de Monaco ont voté des aides importantes. La Métropole a souhaité voter un budget conséquent d’un milliard d’euros non seulement pour reconstruire ces vallées et permettre à ses habitants de retourner y vivre, mais pour que ces villages redeviennent très vite la vitrine du tourisme alpin azuréen. 

Pour accompagner les personnes évacuées vers l’aéroport de Nice, la grande salle de concerts du Palais Nikaia de Nice a été transformée en centre de collecte des dons en nature. 

Une cellule d’aide et d’assistance a été mise en place à la Maison d’accueil des Victimes (MAV) de la Ville de Nice, autour d’une plateforme téléphonique unique et de 3 pôles accompagnement psychologique et social, logistique (rapatriement et hébergement avec une cellule dédiée à la reconstitution des documents d’état civil et la rescolarisation des enfants), - juridique (conseils aux sinistrés et démarches auprès des assureurs et services fiscaux, appel aux propriétaires de logements vacants de les mettre à disposition).

C’est aussi dans ce territoire privilégié baigné de soleil, avec une mer d’azur et un ciel lumineux que des pages de vies se sont écrites et on n’en rappellera que quatre d’entre elles, expliquant que la Communauté juive (Crif, Consistoire de Nice, FSJU national, B’nai B’rith Régional, Mouvement Massorti, Mouvement Habad, Keren Hayesod) ait spontanément tenu à manifester sa solidarité matérielle et financière envers une région qui fut le berceau d’accueil bienveillant de tant de juifs italiens, français ou apatrides venus se réfugier en zone libre ou rapatriés d’Afrique du Nord. 

  • La Communauté juive sera la première à voter massivement le rattachement du Comté de Savoie à la France et à apporter à l’économie un essor important notamment avec le port de Nice. 
  • André Jacob, architecte brillant (second Grand prix de Rome) et père de Simone Veil, s’installera en 1924 à Nice avec sa famille et réalisera de nombreux projets dans ces vallées avant d’être déporté en 1944. Ses petits fils inaugureront le mur des Justes édifié par la Ville de Nice,  La Ville de Nice a su affronter les démons du passé et engager un travail de mémoire très important avec le Département et les voyages de la mémoire depuis plus de 18 ans.
  • Serge Klarsfeld réfugié à Nice avec sa famille à l’âge de 8 ans, verra son père arrêté par la gestapo mais reviendra chaque année en pèlerinage pour transformer cette période douloureuse en œuvre pédagogique : une plaque sera posée en face de l’hôtel Excelsior, siège de la gestapo et Serge et Beate Klarsfeld ont largement contribué à la réalisation du Mur des Déportés inauguré par la Ville de Nice en 2020.  
  • Les douloureux souvenirs du passé ont été ravivés par le sort de Saint Martin Vésubie, ville nommée Juste parmi les nations, qui a sans doute le plus souffert de cette catastrophe. 

Une telle solidarité répond donc à l’un des préceptes de « justice » du judaïsme à l’égard d’un territoire qui lui tient à cœur, car terre d’accueil depuis toujours.  

 

Martine Ouaknine

Adjointe au Maire de Nice, déléguée au devoir de mémoire, à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, conseillère métropolitaine et départementale, présidente honoraire du Crif Sud-Est.
 
 
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