Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Habiter son nom. Une histoire française, par Céline Masson

28 Septembre 2022 | 104 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

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Opinion

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Habiter son nom. Une histoire française, par Céline Masson, avec Alexandre Beider (*)

 

C’est un fait : il n’est jamais aisé en France de changer de patronyme. On considère généralement qu’un nom de famille, c’est pour la vie. Cela dit, on peut comprendre que certaines personnes, affublées malencontreusement de noms pour le moins désagréables, soient tentés de tout faire pour en changer. Une personne qui se nomme Legros, Lenain ou, plus délicat, Moncul voire Con, peut avoir envie de modifier son patronyme. Longtemps la loi ne l’a pas permis.

Les Juifs de France, pourtant présents dans le pays depuis des siècles, n’ont pas, pendant longtemps, pratiqué le système des noms et prénoms tel que nous le connaissons. Conformément à un usage ancien, la formule en vigueur était plutôt du type : David, fils de Samuel ou Joseph fils de Benjamin. Ce qui, parfois était simplifié en David Samuel et Joseph Benjamin. C’est Napoléon qui, le 20 juillet 1808, par le biais d’un décret, a obligé les Juifs de France à avoir un patronyme en bonne et due forme. L’article 1er  de ce décret stipulait : « Ceux des sujets de notre Empire qui suivent le culte hébraïque et qui, jusqu’à présent, n’ont pas eu de nom de famille et de prénom fixe, seront tenus d’en adopter dans les trois mois de la publication de notre présent décret, et d’en faire la déclaration par-devant l’officier de l’état civil de la commune où ils sont domiciliés ».

En 1808, on compte 77 000 Juifs au sein de l’Empire. L’historien Philippe Sagnac les classe en quatre catégories : 1. le groupe portugais et avignonnais, 2. le groupe italien, 3. le groupe allemand, 4. le groupe parisien.

Si certains Juifs n’ont pas de difficultés, par le biais d’une légère modification, à se mettre en conformité avec la loi- c’est le cas, par exemple de Jacob Cerf qui devient Julien Lecerf-, la chose est plus difficile avec des patronymes à consonance étrangère, notamment germanique. Dans ce cas, c’est à une véritable traduction qui s’opère  ou, à défaut, une transformation : Schwarz va donner Lenoir et Finkelstein, Finquet. Un cas d’école est celui de l’écrivain Viennois Hans Mayer qui devint Jean Amery, simple anagramme de l’original.

Je précise que le phénomène n’est pas exclusif du judaïsme ashkénaze. On le retrouve également dans le monde séfarade où, par exemple, Taïeb a donné Taillet et Raccah, Raccat.

C’est le phénomène inverse qui va l’objet de l’ouvrage de Céline Masson et Alexandre Beider. Celui de personnes désirant reprendre leur nom d’origine. Une procédure désormais possible depuis quelques années. Cela n’est  parfois pas accepté par des membres de la famille et on assiste au phénomène étonnant de gens portant des patronymes différents dans la même sphère familiale.

Onze cas sont examinés dans ce livre. Cinq de Pologne : FUKS, KRAVITZCH, POJZMAN, SZAJEWICZ et WITTENBERG, deux de Roumanie : KOHN et LEBOVICI, deux d’Alsace-Lorraine : LEVY et WEILL , un d’Autriche : LANDESMANN et un de BIELORUSSIE : RUBINSTEIN.

Fuks était devenu Forest, Kravitzch, Ravot, Pojzman, Pontay, Szajewicz, Sajet, Wittenberg, Durand, Kohn, Ronnet, Lebovici, Lebeau, Lévy, Laurent, Weill, Didier, Landesman, Bouché et Rubinstein, Rimbaud.

Tout est désormais « rentré dans l’ordre ». Des témoignages très émouvant. Un livre édifiant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hermann. 2020. 160 pages. 24 €. Préface de Nathalie Heinich. Postface de  Jean-Marie Dreyfus