Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Hier, nous nous sommes souvenus de Jonathan, Gabriel, Arieh et Myriam

21 March 2022 | 48 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Actualité

Après notre étude sur les Juifs de Finlande, voici, comme convenu et pour coller à l’actualité qui fait que le conflit russo-ukrainien est en train de s’étendre à d’autres pays, un regard sur les Juifs de Suède.

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

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Antisémitisme

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Meyer Habib, il y a ceux qui l'aiment et ceux qui l'ont en exècre. Mais on ne peut en aucun cas tolérer un tel déferlement de haine antisémite.

Discours prononcé lors de la Plénière de clôture.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

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Opinion
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 

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Ce Dimanche 20 mars, à Toulouse, nous étions des milliers à nous réunir afin de commémorer les 10 ans des assassinats islamistes qui avaient frappé à Montauban et Toulouse.

10 ans déjà qui nous ont replongé dans l’horreur.

10 ans déjà qui nous remémorent la cavale diabolique qui après avoir abattu Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad et blessé grièvement Loïc Liber, a conduit le terroriste islamiste à pénétrer dans l’école juive de Ozar HaTorah et à abattre Jonathan Sandler et ses deux fils Gabriel et Arieh et tirer à bout touchant sur la petite Myriam Monsonego.

10 ans qui ont marqué à tout jamais les mémoires et les vies des familles endeuillées, des élèves et parents de cette école juive et plus largement la communauté nationale et la communauté juive partout dans le monde.

Hier, à la Halle aux Grains, le souvenir de ce jour cauchemardesque et le souvenir surtout de chacune des victimes a été évoqué avec dignité par Monsieur Samuel Sandler et par des enfants qui ont connu les victimes et qui aujourd’hui ont l’âge que Gabriel, Arieh et Myriam aurait eu s’ils n’avaient croisé le chemin de cette bête immonde antisémite qui avait décidé de tuer des juifs.

Hier à la Halle aux Grains, il y avait des absents que tous pleuraient.

Hier, il y avait une dignité exemplaire et surtout dans chaque parole prononcée, il n’y avait pas de haine. Tous les messages semblaient être dictés par la voix de ceux qui avaient été assassinés.

Hier, la vie était plus forte que la mort, l’éducation plus forte que l’obscurantisme.

Hier, Jonathan, Gabriel, Arieh et Myriam étaient là !

La présence de trois présidents de la République française Messieurs Sarkozy, Hollande et Macron ainsi que celle du président Israélien Isaac Hertzog a témoigné du destin commun entre ces drux nations et de la prise en compte par tous du danger islamiste et de l’antisémitisme souvent maquillé aux couleurs de l’antisionisme.

Chaque personnalité politique présente dans la salle s’est vue encore plus persuadée du danger, longtemps sous-estimé, qui n’a cessé de tuer partout.

Mais cette prise de conscience et cette cérémonie ne doivent pas s’inscrire parmi les commémorations des barbaries passées car la bête immonde est bien vivante.

J’en veux pour preuve l’intervention du sociologue Bernard Rougier qui nous mettait en garde face à un terrorisme intellectuel qui s’est installé et qui gangrène même nos universités. Il nous a parlé de certaines soutenances de thèses qui abordent l’islamisme et qui sont obligées de se tenir à huis clos de peur des réactions hostiles.

Ce témoignage fortement commenté par Dominique Reynié m’a glacé car il est bien le signe d’une guerre larvée et souterraine qui est faite à notre civilisation.

Hier, nous nous sommes souvenus.

Nous avons entendu des déclarations fortes et sincères mais le combat vital pour notre société doit se faire par tous et partout afin que personne n’ait à se cacher pour condamner l’horreur et l’extrémisme.

Hier à Toulouse, nous avons honoré des mémoires qui nous appellent à ne pas baisser les bras.

 

Gil Taïeb