Bruno Benjamin

Président du Crif Marseille Provence

Blog du Crif - Vulgarité, indécence et inversion des valeurs : Les Césars de la contre culture

19 Mars 2021 | 361 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

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Actualité

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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Nous savons tous que l’acteur – plus communément appelé comédien – a de multiples facettes. Il change de visage à chaque film, et chaque soir s’il fait du théâtre, il se déguise, il se dédouble.  Par son talent, son charisme, il s’incarne dans tous les rôles.  C’est ce qu’on aimait chez Gabin, de Funès, Michel Bouquet, Philippe Noiret, Yves Montand ou Alain Delon, pour ne citer que ceux-là, et chez Arletty, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau, Catherine Deneuve ou Simone Signoret, étoiles d’une brillante constellation.

Et pourquoi les aimait-on ? Ils étaient naturels, charmeurs, directs et francs. On repérait vite leur silhouette, on écoutait une voix, un rythme, une respiration. Les mots s’incorporaient dans un physique, et une magie s’opérait. Leur présence familière, tantôt drôle ou blagueuse, tantôt sérieuse ou hargneuse, réclamait applaudissements ou indifférence polie,  mais jamais de rejet. Et quand ces stars figuraient dans une cérémonie des Césars retransmise à la télévision, on les accueillait volontiers dans notre salon. C’était une fête de famille dont on gardait un bon souvenir.

Crée en 1976, cette cérémonie des Césars conçue comme la défense et illustration du 7e Art, offrait une tribune aux comédiens qui saisissaient l’occasion de délivrer – devant le ministre de la Culture présent dans la salle – des messages politiques concernant l’avenir du cinéma français, sans élever la voix et toujours avec courtoisie. Le courant passait, et dans les chaumières de France et de Navarre, on était en phase avec eux, partageant les mêmes valeurs ancrées dans les traditions.

C’est ce lien qui a été rompu l’autre soir, à l’Olympia, lors de la 46e cérémonie des Césars, qui a dégoûté des millions de télespectateurs dans toutes les acceptions du mot. La pire édition qui ait été donnée à voir, où le ridicule se disputait à la débilité, l’outrance à l’extravagance. C’était le gauchisme recyclé dans une farce insupportable.

Dès le début, un malaise s’installa. En robe à paillettes, Marina Foïs, la grande prêtresse de la soirée, commença par ramasser une crotte de chien. Quelque peu éberlué, l’on se dit que c’était une plaisanterie, que les choses allaient rentrer dans l’ordre. Mais non. Sur la scène, l’atmosphère « pipi-caca » s’imprégnait de scatologie. Dans son fauteuil, le brave citoyen qui paye sa redevance télé n’en croyait pas ses oreilles. Il entendit proférer les mots « bite », « couilles », « merde », « putain », avant que Jean-Pascal Zadi ne parlât de pesticides et qu’un hurluberlu n’évoquât la loi sécurité et liberté, tandis que deux autres venant de l’Odéon occupé, lisaient un texte laborieusement ânonné. Le même Zadi tirait de l’oubli Frantz Fanon et, faisant l’éloge d’Adama Traoré, conférait à cette soirée une obsession pour le genre, la race et les identités qui sont le fond de commerce du militantisme soi-disant progressiste.

Du coup, le malaise s’alourdit chez le télespectateur … On était loin de la volupté de l’expression élégante d’autrefois. Oublié le génie polyvalent de Victor Hugo ! Envolé l’esprit français porté si haut par Sacha Guitry ! Evaporés l’humour et la virtuosité verbale de Raymond Devos!  Tous ces tristes intervenants confirmaient la mise sous tutelle du cinéma français par une idéologie destructrice d’un prestigieux patrimoine. Le pire c’est que  cette petite coterie indécente érige la vulgarité en vertu.

Mais l’on n’était qu’aux prolégomènes.  Car le meilleur, si l’on peut dire, advint avec Corinne Masiero qui transforma la soirée en un meeting politique. Il est vrai que cette comédienne de 57 ans aime le trash. Arrivée sous un costume de Peau d’Ane et une robe ensanglantée, elle se dévêtit sans vergogne en dévoilant « No culture no Future » inscrit sur son ventre, des tampons accrochés aux oreilles et, sur le dos, ce message revendicatif à l’adresse du premier ministre Jean Castex: « Rend-nous l’Art Jean ! » Là, avec une faute d’orthographe, on était dans les bas-fonds de la pensée disruptive que revendique la culture woke fondée sur l’interpellation radicale, à effet spectaculaire. Ne nous y trompons pas, la portée de cet événement engageait les artistes sur les chemins d’une contre culture. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, avec son inévitable inversion des valeurs. Quel exemple pour les jeunes rêvant de faire carrière dans le cinéma !  On les découragerait qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Et puis apparut Vincent Dedienne pour annoncer les lauréats de la catégorie « Meilleur film étranger ». Quelle mouche l’avait-il piqué, il entama son laïus par… un discours d’Adolf Hitler : « Les guerres passent. Seules les œuvres de la culture ne passent pas. D’où mon amour de l’Art… » Mué en révisionniste, le bougre intégrait l’ordure morale au récit historique. Devant la surprise de Marina Foïs et quelques rires dans la salle, Dedienne légitima son propos en lançant à la présentatrice: « Monsieur Hitler. Tu veux que je dise Madame Hitler ? Oui, citer Hitler c’est quoi ? C’est la cancel culture ? C’est quoi la prochaine étape on va déboulonner les statues d’Hitler ? Il faut séparer l’homme du politique ».

Par cette saillie, il visait Polanski qui, l’année dernière, suggéra de séparer l’homme (accusé de viols) de l’artiste (lauréat d’un César). Une comparaison honteuse, à tous égards scandaleuse. On peut ne pas aimer Polanski mais nul ne conteste son talent. Ce survivant du ghetto de Varsovie où sa famille fut décimée par les nazis, a réalisé une quarantaine de films dont plusieurs chefs-d’œuvre. En réponse à ce coup de pied de l’âne, notre ami Francis Kalifat souligna à juste titre que « la culture et le cinéma français méritent mieux qu’une citation obscène et malvenue d’Adolf Hitler. Cette banalisation de la haine est insultante et affligeante. N’est pas Desproges qui veut ! »

Allez ! Oublions cette mascarade qui a avili le cinéma. Comme l’écrit Eric Neuhoff dans Le Figaro, «on espérait du feu, de la vie, des fêlures, du ciel et de la poésie. Ce fut un défilé de sectaires, de juges, bientôt des tyrans. »                              

Bruno Benjamin