Bruno Halioua

Président de la Commission Souvenir du Crif

Blog du Crif - Fleckfieber ! L'épidémie de typhus qui a servit de prétexte aux nazis pour établir le ghetto de Varsovie

04 Février 2022 | 381 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

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Antisémitisme

A force de tenir des raisonnements primaires, ami de Gôôôôche, tu es devenu primaire

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

Article de Dr Bruno HALIOUA Secrétaire Général de l’AMIF (Association des Médecins Israélites de France)

" Une France antijuive ?
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07 Mai 2015
Catégorie : Antisémitisme

"Une France antijuive ? "est le dernier livre de Pierre-André Taguieff. Marc Knobel rend hommage au talent et au courage de l'auteur à travers cette tribune.

Portrait de Invité
3 Questions à Marc Knobel
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17 Avril 2015
Catégorie : Antisémitisme

Les auteurs du Blog du Crif se prêtent à un exercice de questions réponses " 3 Questions à ..."

Marc Knobel historien- chercheur nous parle donc de son engagement dans la lutte contre l'antisémitisme.

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Très rapidement après l’occupation de la Pologne, les autorités nazies ont fallacieusement accusé les Juifs d’être des vecteurs de maladies infectieuses dangereuses, voire mortelles et en particulier du typhus, susceptibles de contaminer les soldats allemands mais aussi la population polonaise.

La propagande nazie  a largement véhiculé ce mensonge en l’expliquant par un soit disant manque  d’hygiène chez les Juifs. Cela a donné lieu à une gigantesque campagne de d’affiches dans les rues de Varsovie qui représentait un Juif à la barbe grouillante de poux avec un slogan  « Juifs, poux, typhus ». En assimilant les Juifs à des poux, les autorités allemandes encourageaient leur rejet et leur stigmatisation tout en suggérant leur élimination.  Hans Frank, Gouverneur général de la Pologne occupée , a d’ailleurs déclaré le  19 décembre 1940 : « À vrai dire, en un an, je ne pouvais pas supprimer tous les poux ni tous les Juifs. Mais on y arrivera avec le temps […]. Il n’est pas nécessaire non plus que nous accomplissions tout en une seule année, ni tout d’emblée car qu’auraient donc à faire ceux qui viendront après nous ? ».

Il convient de souligner le rôle très important du service de santé de l’Inland (département des Affaires intérieures), et en particulier du  docteur Wilhelm Hagen, dans la diffusion de ce mensonge. Ce dernier a réalisé un soit disant travail de recherche médical qui a établi que les Polonais présentaient une susceptibilité accrue de contracter  la tuberculose contrairement aux Juifs qui étaient selon lui plutôt prédisposés  au typhus..  Son travail a constitué une caution pseudo-médicale essentielle à la mise en place d’une ghettoïsation considéré comme une « mesure de santé publique ».

Progressivement, il a été instillé l’idée selon laquelle l’établissement d’un ghetto à Varsovie était nécessaire pour protéger les soldats allemands de plus en plus nombreux en  Pologne en prévision d’une invasion de l’URSS mais aussi la population polonaise environnante. Les autorités nazis ont ainsi  exigé du Judenrat la  construction d’un mur pour délimiter le quartier de quarantaine afin d’isoler les Juifs de Varsovie le  27 mars 1940.

Toutefois, l’histoire du ghetto de Varsovie a véritablement commencé le 12 octobre 1940, lorsque les autorités nazies ont donné l’ordre d’enfermer dans un périmètre d’environ 300 hectares (8 % de la superficie de la ville, soit le tiers du bois de Vincennes), 381 000 Juifs (environ 30 % des habitants de Varsovie). Elle s’est terminée très exactement 948 jours plus tard, le 16 mai avec l’extermination des derniers résistants et le dynamitage de la grande synagogue Tlomackie, élément majeur du patrimoine de ce qui avait été la plus grande métropole juive du monde après New York.

Les médecins de l’Inland ont cherché à se faire oublier après la Guerre. Le docteur Wilhelm Hagen a poursuivi une brillante carrière sans être inquiété. Il  a été chargé de cours à l’université de Munich en 1948 puis à partir de 1949, il a assuré la direction de la revue médicale Der öffentliche Gesundheitsdienst. Il est devenu président du bureau fédéral de la Santé. Il a assuré un enseignement des maladies infectieuses à l’université de Bonn à partir de 1952. Hagen est mort tranquillement et sereinement  le 29 mars 1982 en laissant pour ses proches, ses collègues médecins et ses étudiants le souvenir d’un praticien d’une excellente réputation

Pour en savoir plus : Les 946 jours du Ghetto de Varsovie. Edition Liana Levi. 2018

Bruno Halioua

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