Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Il y a 60 ans, le procès Eichmann

12 Avril 2021 | 52 vue(s)
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Actualité

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

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Opinion

Les jolies colonies de vacances... Il fait beau, il fait chaud, ça sent vraiment les vacances ! Cette semaine, nous vous proposons une série d'articles sur les mouvements de jeunesse juifs en France ! Aujourd'hui, découvrez le parcours d'une ancienne E.I. !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

 

Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Il y a 60 ans, le 11 avril 1961, débutait à Jérusalem le procès du nazi Adolf Eichmann responsable de la logistique de la « solution finale », enlevé le 11 mai 1960 en Argentine par des agents du Mossad.

15 ans après le procès de Nuremberg de 1946 au cours duquel les dignitaires et le régime nazi étaient jugés par un tribunal international pour crime contre l’Humanité, c’était la première fois, qu’un responsable au plus haut niveau de l’extermination des juifs était jugé par un tribunal de l’État juif et de surcroît à Jérusalem sa capitale.

Après la guerre, un silence s’était imposé aux rescapés tant l’horreur qu’ils avaient vécu n’était pas racontable voire pour certains incroyable. Pour leur immense majorité, ils s’étaient enfermés dans le silence et leurs cauchemars.

En 1961, le procès Eichmann leur a permis de parler, de raconter !

Il a permis au Monde, parfois incrédule, de savoir et de ne plus occulter cette extermination de 6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants simplement parce qu’ils étaient juifs.

Les images, les photos, les paroles, les silences et les corps tremblants de ceux qui revivant l’horreur ont, grâce aux caméras du producteur Milton Frishman et du réalisateur Léo Hurwitz qui ont filmé chaque minute de ce procès, réveillé un monde qui voulait oublier et tourner la page sombre de son histoire.

Ces images ont aussi mis en lumière l’inhumanité de Eichmann, qui à aucun moment n’a exprimé la moindre compassion. La caméra ne le quittait pas et cherchait, mais en vain, un petit signe, une mimique ou un clignement des yeux !

Mais rien !

Ce procès historique a libéré la parole des rescapés et nous permet encore aujourd’hui de garder leurs mémoires et de la transmettre aux générations futures.

Il a donné de la force aux bâtisseurs et aux défenseurs d’Israël qui au nom des 6 millions de juifs partis en fumée ont promis et juré « Plus Jamais Ça ».

Mais, 60 ans après le procès de Eichmann, alors que les commentateurs de l’époque pensaient que l’antisémitisme ne pourrait plus resurgir, force est de constater que le négationnisme est encore là, que des juifs sont assassinés parce que juifs et que la vermine antisémite est toujours là prenant de nombreux et nouveaux visages. Une chose a changé, Israël : l’État juif est là !

Aujourd’hui, nous sommes à quelques jours de son 73ème anniversaire.

Prions et souhaitons une longue vie à Israël et à son peuple.

 

Gil Taïeb