Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - L'affaire Sarah Halimi, de Noémie Halioua

23 Mai 2018 | 170 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

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Actualité

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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L'affaire Sarah Halimi*, de Noémie Halioua

Noémie Halioua, journaliste, dirige les pages « Culture » de l’hebdomadaire Actualité Juive. C’est un jeudi 18 mai, à 13 heures, alors qu’elle est de permanence au journal, que son téléphone sonne. Au bout du fil, une voix mal assurée, émue, celle de William Attal, le frère de la malheureuse Sarah Halimi. Il veut parler à quelqu’un car depuis la tragédie qui a foudroyé sa malheureuse sœur, les portes se  ferment, les oreilles, notamment dans le monde de la presse, se bouchent.

Dans la communauté juive, par contre c’est encore le choc. Dans la nuit du 3 au 4 avril 2018, Kobili Traoré, un Franco-Malien de 27 ans, qui a pénétré par effraction dans le domicile de Sarah Halimi, une HLM du quartier de Belleville, au 26, rue Vaucouleurs, la roue de coups aux cris de « Allah Akbar » avant de la défenestrer.

Si, pour la famille, la motivation antisémite ne fait aucun doute, les pouvoirs publics vont longtemps tergiverser avant de retenir ce motif aggravant. Longtemps, on en restera à la qualification de « séquestration et homicide volontaire ». D’autant plus que la France est alors en pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle. L’assassin, lui, sera placé en service psychiatrique.

Noémie Halioua, n’hésite pas et, prenant le taureau par les cornes, se lance dans une véritable enquête.

On apprend ainsi que Lucie Attal, qui, plus tard, deviendra Sarah Halimi, est née à Nogent-sur-Marne le 30 novembre 1951. Ses parents avaient, peu avant,  fui Constantine, en Algérie, alors en proie à des violences antisémites. Ils auront quatre enfants : Béatrice, Lucie, William et Roselyne. Lucie-Sarah, qui fera des études de médecine, choisira, à l’âge de vingt ans, l’orthodoxie juive, rejoignant la communauté de la rue Pavée à Saint-Paul, dans le quartier du Marais. Plus tard, elle rencontre et épouse un psychologue, Yaacov Halimi. L’œuvre de sa vie sera la direction d’une crèche.

Et c’est cette femme tranquille et pieuse que Kobili Traoré va assassiner dans des conditions épouvantables. Avec lucidité, Noémie Halioua analyse le nouvel antisémitisme issu des milieux islamistes, l’exode intérieur et extérieur des communautés juives, une forme d’inertie policière, les ratés du début de l’enquête…

Sarah Halimi a été enterrée le 6 avril 2017 au cimetière de Har Haménouhot à Jérusalem.

Un premier livre pour cette très jeune auteure. Un coup de maître. Bravo !

Jean-Pierre Allali

(*) Editions du Cerf. Mars 2018. 144 pages. 16 €.