Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Un futur accord avec l’Iran à Vienne ?

07 Septembre 2022 | 204 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

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Actualité

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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C’était l’an dernier, donc dans la préhistoire. Nous avions commencé les vacances d’été avec la levée du confinement et nous revenions avec l’embrasement provoqué par le variant delta. Nous avions imaginé une humanité solidaire contre des défis sanitaires ou climatiques et nous assistions au retour des talibans à Kaboul et à la fuite des Américains.

Puis, il y a six mois, Poutine envoyait l’armée russe envahir l’Ukraine pour y « rétablir la paix ». Chacun connait la suite. La guerre est impitoyable, et l’Europe abasourdie montre qu’elle a oublié d’avoir les moyens de sa défense. Une telle carence ne se répare pas en un tour de main.

Devant nous pointent des crises à Taiwan et en Iran. Peu d’Européens feraient la guerre pour Taiwan et, même s’ils sont soucieux de la sécurité d’Israël, peu éprouvent la bombe nucléaire  iranienne  comme une menace existentielle intolérable. Leur pays n’en serait effectivement pas la première cible: Israël, lui, sait à quoi s’en tenir.  En face d’un Iran nucléaire, imaginons les chantages auxquels aurait été soumis l’Etat hébreu s’il avait été démuni de moyens de défense adéquats. Avoir su associer la force militaire avec un développement économique porté par l’innovation, dans une démocratie réelle et profondément patriotique est l’improbable spécificité israélienne. Elle suscite mon admiration. Elle génère des jalousies et des haines.

Le gouvernement iranien est un des pires de la planète en ce qui concerne les droits de l’Homme et de la Femme, le traitement des opposants politiques, et ceux des minorités religieuses (bahais, sunnites) et sexuelles.  Le président Ebrahim Raïssi a, comme procureur, des dizaines de milliers de morts sur la conscience -conscience, quel mot ingénu pour cet individu!- datant des exécutions de masse de prisonniers en 1988.

La presse iranienne reflète la haine maniaque du Guide Khamenei envers Israël, qui prolonge  l’antisémitisme de son maitre Khomeiny, qui, lui, avait été biberonné par la propagande nazie en Iran. Cette presse fustige sans cesse des Etats Unis dégénérés qui prendraient leurs décisions sous l’emprise des sionistes. La théocratie iranienne ne peut subsister que si elle sonne la mobilisation contre des ennemis. Elle n’en changera pas. Chacun sait où se seraient dirigés les centaines de milliards de dollars destinés à l’Iran à la signature du nouvel accord qui se prépare actuellement à Vienne pour remplacer le défunt JCPOA . Gonflé à bloc par ce qu’il aura beau jeu de présenter comme une capitulation américaine, le régime iranien, déjà enrichi par les hausses du pétrole et du gaz, renforcera son soutien au  Hezbollah, à son vassal  Assad, aux milices chiites irakiennes, au Djihad islamique, aux Houthis du Yemen et à des affidés non chiites comme le Hamas ou Maduro au Vénézuela, et de façon générale à tous ceux qui détestent les Juifs et les Américains.

L’un des derniers obstacles à la signature serait le  Directeur Général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, qui aurait scrupule à fournir, comme Téhéran le réclame, un blanc seing pour le respect de ses engagements dans le passé. Car nul ne sait mieux que lui combien l’Iran a violé les promesses données au JCPOA: sites cachés, dont plusieurs ont été révélés par les documents produits par les Israéliens, sites où les inspecteurs ont retrouvé des traces d’uranium malgré les « nettoyages » effectués avant leur visite, débranchement de caméras, simulacre de cimentation du réacteur à eau lourde d’Arak, et accumulation de stocks d’hexafluorure d’uranium enrichis jusqu’à 60%, bien au-delà des pourcentages d’enrichissement utilisés pour l’uranium civil, alors que l’Iran arguait, sans rire, du caractère civil de son industrie nucléaire!

Pourquoi Jo Biden, dont l’attachement à Israël est ancien, accepte-t-il de négocier de façon humiliante avec le régime iranien, lequel vient de manifester son soutien à la tentative d’assassinat de Salman Rushdie sur le sol américain?

Volonté de défaire ce que Trump avait fait? Mais il a gardé l’Ambassade à Jérusalem et n’a pas touché aux accords d’Abraham. Influence de Obama, voire de Kelly, Blinken ou du très tiers-mondiste négociateur en chef à Vienne, Robert Malley? Je n’y crois pas: Biden a lui-même une longue expérience internationale . Empêcher que l’Iran n’entre dans une coalition avec la Russie et la Chine? Mais c’est déjà fait! Peaufiner son image d’homme de paix pour les difficiles midterms prochaines? Mais l’International n’y compte guère et bien des électeurs ne savent même pas où se trouve l’Iran. Éviter  comme il l’avait promis, un Iran nucléaire, au moins pendant sa présidence? Mais le tour de passe-passe serait trop visible et trop cher payé. David Barnea, le chef du Mossad, a qualifié l’accord de désastre stratégique…..

Certains pensent que les États Unis pourraient donner leur assurance d’intervenir, si besoin aux côtés d’Israël, en cas de violation de l’accord par l’Iran.

Ce sont, si on peut dire, les optimistes.

Les pessimistes, eux, craignent  que les Iraniens aient  obtenu le beurre, l’arme nucléaire, l’argent du beurre, la levée des sanctions et que, malgré le sourire un peu forcé de la fermière américaine, ils se feront un plaisir de continuer à lui tirer un bras d’honneur…

Richard Prasquier